Mini-Mambo a retrouvé de l’uranium

Le robot Mini-Mambo a retrouvé de l’uranium fondu à Fukushima

Par LEXPRESS.fr , publié le , mis à jour à
Le site de la centrale nucléaire de Fukushima le 23 février 2017, six ans après le tsunami du 11 mars 2011.
Le site de la centrale nucléaire de Fukushima le 23 février 2017, six ans après le tsunami du 11 mars 2011. REUTERS/Tomohiro Ohsumi

Le petit appareil, piloté par quatre ingénieurs, a capturé pour la première fois des images d’uranium fondu présent dans le réacteur 3 de la centrale accidentée de Fukushima.

Il s’appelle Mini-Mambo et il a réalisé une petite prouesse. Dépêché dans le réacteur 3 de la centrale nucléaire de Fukushima, au Japon, ce drone télécommandé et spécialement équipé, a été capable de capturer des images d’uranium fondu, rapportent plusieurs médias, dont le site Futurism. C’est la première fois depuis la catastrophe nucléaire de mars 2011 que le combustible est retrouvé dans l’enceinte de confinement.

« Jusqu’à présent, nous ne savions pas exactement où le combustible était, ou [ce] à quoi il ressemblait, a déclaré Takahiro Kimoto, directeur général de la société qui exploite la branche nucléaire de l’usine, dans un rapport publié par le New York Times. Maintenant que nous l’avons vu, nous pouvons faire des plans pour le récupérer ».

Ces dernières années, plusieurs tentatives pour trouver l’uranium avaient été réalisées, en vain. Cette fois-ci, les ingénieurs ont mis toutes les chances de leurs côtés en construisant le robot à partir de matériaux résistants aux radiations. Équipé d’un capteur, Mini-Mambo a même pu éviter les zones les plus dangereuses du réacteur, assure Futurism.

À la suite de la catastrophe, les coeurs de trois des six réacteurs de la centrale de Fukushima Daiichi étaient entrés en fusion, en raison de l’arrêt des systèmes de refroidissement. Comparativement aux réacteurs 1 et 2, le réacteur 3 est celui dont le combustible fondu est tombé le plus profondément dans l’enceinte de confinement, estimait l’exploitant Tepco (Tokyo Electric Power Co), en juillet dernier.

Réussir à localiser ces restes de combustible est une opération essentielle afin de procéder à l’assainissement de la centrale de Fukushima Daiichi. L’opération, rappelle le New York Times, pourrait s’étaler sur trois ou quatre décennies.

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