Un musée archéologique ouvert dans la préfecture de Fukushima
Agathe Lautréamont • 18 mai 2016
Depuis l’accident nucléaire ayant touché la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, la préfecture entourant la zone de la catastrophe est sinistrée, tandis que l’on peine encore à évaluer les conséquences désastreuses de l’irradiation des sols sur le long-terme. Pourtant, les initiatives se multiplient du côté de la préfecture de Fukushima. Comme l’ouverture de ce musée en 2015, dédié à l’archéologie…
© Furuichi and Associates
Tout n’est pas figé, suite au désastre de la centrale nucléaire de Fukushima. Il y a de cela plusieurs mois, des fouilles archéologiques étaient toujours en cours dans la préfecture de Fukushima, et une équipe de chercheurs a ainsi pu mettre au jour des ruines datant de l’ère Jōmon.
Cette période figure parmi les quatorze subdivisions de l’histoire de l’archipel japonais, et couvre la période qui s’étend de 15 000 à 300 avant J-C. En ce temps, le Japon est peuplé essentiellement par des populations de chasseurs-cueilleurs, et ces peuples figurent parmi les premiers au monde à connaître, pratiquer et maîtriser parfaitement l’art de la poterie.
© Furuichi and Associates
Ces ruines datant de la période Jōmon excavées dans la préfecture de Fukushima ont amené à la décision de construire un tout nouveau musée qui serait entièrement dédié à exposer, présenter et expliquer qui étaient les habitants du Japon à cette période de l’histoire. Le centre culturel contribuerait aussi aux recherches scientifiques et universitaires sur cette lointaine période.
Cette étape de la construction du Japon, encore mal connue, connaît cependant un regain d’intérêt depuis les vingt dernières années, et les recherches et découvertes se multiplient à ce sujet depuis les dernières décennies. Selon la mythologie japonaise, l’empereur légendaire Jimmu, à l’origine de la fondation du pouvoir impérial japonais, aurait vécu durant la période Jōmon.
© Furuichi and Associates
Dans cette optique, le cabinet d’architecture japonais Furuichi and Associates a dessiné un nouvel espace muséal pensé pour accueillir les trouvailles réalisées à Fukushima. Principalement constitué de béton, de bois et de verre, l’ensemble arbore des lignes épurées, tandis que son design intérieur invite autant à la contemplation des œuvres qu’à la méditation.
De même, la structure soutenant le toit est entièrement constituée de bois, aux lignes escarpées et pointues qui tendent à reproduire les intérieurs des grottes dans lesquelles les tout premiers chasseurs-cueilleurs vivaient il y a 17 000 ans.