Japon, nucléaire et séisme…

Japon, nucléaire et séisme: « le vrai risque serait un autre séisme avec des volcans en activité » (ACRO)

par Rédaction de France Info vendredi 15 avril 2016 16:13

Après le séisme d’une magnitude de 6,4 qui a frappé le sud-ouest du Japon ce jeudi, plus de 130 répliques ont été ressenties ce vendredi matin. La région compte plusieurs centrales nucléaires, ce qui fait craindre le risque d’un accident nucléaire majeur, 4 ans après la catastrophe de Fukushima.

Interrogé sur les risques que fait courir l’exploitation de centrales nucléaire en zone de forte activité sismique, David Boilley, président de l’Association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest (ACRO), s’est voulu rassurant, rappelant qu’au Japon, « la sûreté nucléaire a été renforcée depuis l’accident de Fukushima, et de nombreuses mesures de sûreté complémentaires ont été demandées ». Il a tout de même indiqué que « sur les 54 réacteurs qu’il y avait avant la catastrophe, il n’y en a que 5 qui satisfont aux nouvelles normes de sûreté, et sur ces 5 seuls 2 sont en fonctionnement ». Selon David Boilley, cela « montre le retard qu’il y avait en terme de sûreté nucléaire » au Japon.

Le président de l’ACRO a signalé que dans la zone touchées par le séisme de jeudi, on trouve deux centrales dont une qui est « en fonctionnement à peu près à 150 km de l’épicentre ».
Le vrai risque, pour David Boilley, serait « un autre séisme dans la région, avec des volcans en activité »: dans ce cas de figure, « on pourrait imaginer une catastrophe assez complexe, et ça le Japon aura du mal à y faire face. »

Il a rappelé que depuis Fukushima, « l’autorité nucléaire japonaise a été entièrement réformée, elle est devenu une agence indépendante. Donc on peut avoir plus de crédit dans ce que dit la nouvelle autorité que par rapport à celle d’avant. » Cette agence a tenu des discours très rassurants depuis le tremblement de terre de jeudi.

Sur le risque d’un accident nucléaire lié à un séisme en France, David Boilley a confirmé qu' »il y a des zones à risque, pas seulement pour les séïsmes. La situation sismique en France n’est pas celle du Japon, ça ne fait aucun doute, mais il y a d’autres risques potentiels, et l’Autorité de sûreté l’a dit clairement: on ne peut pas exclure un accident chez nous ».

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