Un séisme ébranle les réacteurs de la génération post-Fukushima

Japon. Kyushu : un séisme ébranle les réacteurs de la génération post-Fukushima

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L’autoroute dite de Kyushu fendue par le tremblement de terre ressenti à Mashiki, dans la préfecture de Kumamoto, dans le sud du Japon, le 15 avril 2016.  Reuters

Un tremblement de terre a frappé l’île de Kyushu le 14 avril, faisant plusieurs morts et plus de 900 blessés. La presse japonaise a les yeux rivés sur cette île, où se trouvent les deux seuls réacteurs nucléaires du pays remis en service après Fukushima.

L’île la plus méridionale du Japon, Kyushu, a été secouée, jeudi 14 avril, par le séisme le plus puissant de son histoire, suivi de plus d’une centaine de secousses dans la nuit du 14 au 15 avril. “Aucune anomalie n’a été détectée dans les installations nucléaires de la région, selon les compagnies d’électricité et le gouvernement”, rapporte la chaîne publique japonaise NHK.

Certains réacteurs de l’île ont été remis en service en août 2015, notamment à la centrale Sendaï (préfecture de Kagoshima, Sud de Kyushu). “Le 6 avril, la Cour suprême de Fukuoka a rejeté un recours lancé par la population, réclamant l’arrêt des réacteurs. Les nouvelles normes de sécurité avaient alors été jugées suffisantes”, rappelle l’Asahi Shimbun.

Bien que l’alerte au tsunami n’ait pas été lancée par l’agence de météorologie japonaise, celle-ci a évalué à 7 l’intensité sismique shindo, “soit à la même hauteur que le séisme de Kobe de 1995 et celui du séisme qui a ébranlé le Nord-est en 2011”, signale la NHK. Il s’agit donc de très violentes secousses ressenties, car l’échelle d’évaluation japonaise shindo se fonde sur l’intensité des secousses sur la surface du sol.Sur l’échelle du Richter, qui mesure l’énergie libérée au foyer de l’épicentre, ce séisme a été évalué à une magnitude 6,5. L’épicentre a été estimé à 11 km de profondeur, donc très peu profond, dans la ville de Mashiki (préfecture de Kumamoto) à l’intérieur des terres.

Le nombre de victimes n’est pas encore déterminé. Les secours ont recensé au moins 9 décès, plus de 700 blessés. 40 000 personnes ont par ailleurs dû se réfugier dans les centres d’évacuation. “350 membres des forces d’autodéfense japonaises ont été dépêchés sur place pour rechercher les victimes ensevelies sous les décombres. Une panne de courant a privé 16 500 foyers d’électricité”, rapporte le Yomiuri Shimbun. “Le risque que de violentes répliques se produisent dans la semaine qui suit est élevé selon l’agence de météorologie japonaise”, signale pour sa part le Nihon Keizai Shimbun.

Ysana Takino
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