le robot “serpent” n’est pas mort pour rien

Cette nuit en Asie : à Fukushima, le robot “serpent” n’est pas mort pour rien

YANN ROUSSEAU / CORRESPONDANT À TOKYO | 
  • Avant s’éteindre, robot retransmis images données température taux radioactivité sein réacteur n°1Avant de s’éteindre, le robot a retransmis quelques images et des données sur la température et les taux de radioactivité au sein du réacteur n°1 – AFP

 

La petite machine développée exclusivement pour tenter de se faufiler dans la tranche afin de faire un premier état des lieux des dégâts avait été perdue, dans le week-end, avant de terminer sa mission de collecte de données.

L’électricien Tepco, responsable du démantèlement de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, commence à diffuser les informations captées, vendredi dernier, avant sa “mort” par un robot “serpent” introduit à l’intérieur de l’enceinte de confinement du réacteur numéro 1. La petite machine développée exclusivement pour tenter de se faufiler dans la tranche afin de faire un premier état des lieux des dégâts avait été perdue, dans le week-end, avant de terminer sa mission de collecte de données. Elle s’était retrouvée coincée et ne répondait plus aux commandes des ingénieurs situés, eux, à l’extérieur, à distance du réacteur. Avant de s’éteindre, le robot a toutefois retransmis quelques images ainsi que des données sur la température et surtout les taux de radioactivité à l’intérieur de la tranche qui reste totalement inaccessible aux humains. Selon Tepco, les taux de radioactivité évolueraient, sur la plate-forme où se déplaçait le robot à l’intérieur de l’enceinte de confinement, entre 7 et 9,7 sieverts par heure. Dans un tel environnement, un humain ne survivrait pas plus d’une heure. A quelques centaines de mètres de là, à l’intérieur du réacteur 4, où il n’y a plus de combustible et où les ouvriers travaillent presque “normalement”, le taux de radioactivité n’est que de 25 microsieverts par heure. Les ingénieurs de Tepco estiment que la radioactivité mesurée dans le coeur du réacteur numéro 1, où la température est comprise entre 17 et 20 degrés, permettront tout de même d’envoyer, dans les prochaines semaines, d’autres robots pour des explorations de courte durée afin d’essayer de localiser au fond de l’enceinte le combustible qui avait fondu dans les premières heures de la catastrophe de mars 2011, quand les systèmes de refroidissement de la centrale avaient été détruits par un gigantesque tsunami.

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