A Fukushima et Tchernobyl…

A Fukushima et Tchernobyl, la nature a repris ses droits

Les Echos |
  • A Tchernobyl, loups nombreux parcs environnants.
    1 / 3   A Tchernobyl, les loups sont sept fois plus nombreux que dans les parcs environnants. – Shutterstock
  • Une vue aérienne voitures abandonnées l’intérieur zone d’exclusion Fukushima, septembre 2015.
    2 / 3   Une vue aérienne de voitures abandonnées à l’intérieur de la zone d’exclusion de Fukushima, en septembre 2015. – Podniesinski/REX Shutterstock/SIPA
  • Une moto engloutie faune Fukushima, septembre 2015.
    3 / 3   Une moto engloutie par la faune à Fukushima, en septembre 2015. – Podniesinski/REX Shutterstock/SIPA

Les catastrophes nucléaires ont beau dévaster tout un paysage, en quatre ou en 30 ans, mère nature sait reprendre ses droits… Surtout là où l’Hommes a déserté.

Trente ans après l’accident nucléaire de Tchernobyl, il n’y a plus âme humaine qui oserait s’installer dans la zone d’exclusion. Et pourtant, les loups, eux, y sont sept fois plus nombreux que dans les parcs environnants. En fait, la faune y est florissante. Elans, cerfs, chevreuils, ou encore sangliers sont de nouveau abondants.

Selon une étude publiée dans la revue Current Biology , tous ces mammifères ne sont pas moins nombreux à l’intérieur du périmètre de la centrale que dans les réserves naturelles environnantes non contaminées par la radioactivité. Mieux, « il est très probable que les populations de ces animaux à Tchernobyl sont beaucoup plus nombreuses aujourd’hui qu’elles ne l’étaient avant l’accident », estime l’un des co-auteurs de ces travaux.

L’Homme est « nettement pire »

Attention, « cela ne signifie pas que la radioactivité est bonne pour la faune sauvage, mais seulement que les effets des activités humaines comme l’agriculture, la chasse et l’exploitation forestière sont nettement pires », ajoute-t-il.

Les premières études après l’accident avaient révélé des effets importants de l’irradiation, dont une forte réduction des populations animales. Cette dernière observation montre donc à quel point la nature est tenace et pourrait aussi fournir des éclairages importants pour mieux comprendre l’impact potentiel à long terme de la catastrophe de Fukushima au Japon en 2011.

La flore envahissante de Fukushima

Quatre ans après la catastrophe de Fukushima, la pire depuis Tchernobyl, une série de photos montre que dans la zone d’exclusion autour de la centrale, là aussi, la nature a repris ses droits. Sur son chemin, la flore engloutit petit à petit les maisons et les voitures des 160.000 personnes qui ont déserté.

Pour constater les dégâts de la catastrophe de ses propres yeux, le photographe polonais Arkadiusz Podniesinski s’est rendu à Fukushima en septembre dernier. « Mon but était de montrer l’état actuel de la zone d’exclusion. Futaba, Namie et Tomioka sont des villes fantômes dont le vide est terrifiant », a-t-il témoigné.

Ce contenu a été publié dans Japon 2015. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *