L’Isle le 12 decembre:
Nouvelles de Fukushima et dailleurs 11 décembre 2012 (édité)
Lundi 10 décembre, 7 des 8 séismes ayant affecté le Japon se sont produits dans une zone denviron 100 x 50 km sur le flanc Ouest du plateau continental du Japon, à laplomb de la faille Nord-Est du pays et plus précisément au large de Fukushima et de la baie de Sendaï.
Ce mardi 11 décembre, une seule secousse sest produite sur lensemble du Japon, toujours localisée dans le même secteur.
Le tremblement de terre du 7 décembre aurait-il affecté les coriums ?
Lénergie dégagée par le séisme de 7.4 survenu le vendredi 7 décembre a été suffisamment élevée pour que lon retrouve un affolement quantifiable au niveau de certains paramètres des réacteurs éventrés de Fukushima-Daiichi, des événements qui ne sétait pas produits depuis quelques mois.
Le séisme de vendredi dernier a dégagé plus dénergie que la réplique du 7 avril 2011 qui avait induit quelques nouveaux dégâts au niveau de certaines unités électronucléaires Japonaises
Au niveau de lex-confinement n°. 1, la concentration dhydrogène, qui était inférieure à 0.05% depuis un certain temps a bondi depuis le séisme à 0.3%, indice que quelque chose semble avoir « touill頻 le corium et provoqué une nouvelle réaction dhydrolyse ou de crackage de leau aux environs de lemplacement supposé de la totalité ou dune partie du combustible endommagé.
La concentration en hydrogène a nettement crû depuis le séisme du 7/12 (source : fukushima-diary)
La concentration reste limitée mais la corrélation avec le phénomène que nous avions étudié précédemment reste apparemment valable et semble toujours se renforcer après chaque secousse importante.
Heure du séisme 7.4 : 17h18
Un autre paramètre « sensible » aux déplacements du sol peut apparemment se constater dans la radioactivité mesurée au niveau du capteur « B » de la cuve PCV : le débit de dose qui était relativement stabilisé à cet endroit depuis plusieurs mois a subi brutalement une augmentation de plus de 50% (de 3 à près de 5 Sv/h) ; cette augmentation de la dosimétrie sest produite à partir du relevé effectué à 17h alors que le séisme principal constaté le 7 décembre sest produit à 17h18 (heure de Tokyo).
Sources : simplyinfo & fukushima-diary
PS. Arnie Gundersen reporte également dans son dernier podcastune augmentation de la pression consécutive au séisme au niveau de lunité n°1 de Fukushima-Daini, ce qui pourrait daprès lui confirmer que des dégâts cachés par Tepco auraient également affecté le cur de lunité n°. 1 de Fukushima-2.
Un incident sérieux semble avoir affecté lunité n°. 3 de la centrale nucléaire de Rivne en Ukraine
Le 10 décembre à 0754 TU, le réacteur n°. 3 de la centrale électronucléaire de Rivne a subi un arrêt durgence automatisé suite à un défaut de recirculation deau dans le circuit primaire ; il semble que la totalité des générateurs de vapeur se soient retrouvés « à sec », ce qui a provoqué le SCRAM .
Le réacteur concerné est un VVER-1000-320 de conception Soviétique dont la première divergence a été réalisée peu après la catastrophe de Tchernobyl, en novembre 1986. La technologie VVER, à eau pressurisée, a été développée par lUnion Soviétique à partir de la fin des années 1970 afin de remplacer la technologie RBMK technologiquement dépassée et dangereusement instable.
Le circuit primaire dun VVER-1000, notez les dimensions et la disposition horizontale des générateurs de vapeur ainsi que labsence de pénétrations en partie inférieure de réacteur
Il semble, daprès le communiqué initial de lopérateur Energoatom, que le niveau deau ait dépassé la limite inférieure au niveau de la totalité des 4 générateurs de vapeur, ce qui pourrait mettre en évidence un défaut important au niveau du circuit primaire, typique dun accident LOCA .
Même si les autorités Ukrainiennes plus soucieuses de communiquer sur leur parc électronucléaire actuel que sur la réalité de la catastrophe de Tchernobyl affirment que « la radioactivité reste dans les normes », un débit de dose affiché à 0.7 Sv par an reste malgré tout hallucinant !
LUkraine sétant nucléarisée intensivement depuis la chute de lUnion Soviétique afin dexporter son électricité en Europe ne se remettrait probablement pas dun nouvel accident électronucléaire majeur alors que les ruines de Tchernobyl, à 250 km à lOuest de Rivne, fument encore.
Source : interfax, rnpp.rv.ua
75 µSv/h = 0.65 Sv/an !
Remarquons en passant quafficher les débits de dose en direct sur le site de lexploitant est une procédure que nous aimerions bien voir réitérer, en France par exemple !
EDIT du 12/12/12 : le réacteur n°. 3 semble avoir été remis en production ; il tourne ce matin à 50% de sa puissance nominale.
