Exposition : « Cent soleils » éclairent la catastrophe de Fukushima
Le 12.05.2017 à 16h30
Rencontre avec le photographe Takashi Arai qui expose à la galerie Camera Obscura sa série de photos « Cent soleils », évocation de la catastrophe de Fukushima.
Une photo extraite de l’exposition « Cent soleils » de Takashi Arai. © CAMERA OBSCURA / TAKASHI ARAI
L’exposition « Cent soleils » de Takashi Arai fait l’objet de la nouvelle note du blog « Science pour vous et moi » de Dominique Leglu, directrice de la rédaction de Sciences et Avenir.
Le photographe japonais Takashi Arai a commencé à s’intéresser aux questions du nucléaire en 2010. En 2016, il a reçu le prix Kimura Ihei pour sa première monographie intitulée « Monuments », ainsi que le Prix du futur Kanagawa. Ses œuvres se trouvent dans plusieurs musées, Musée d’art moderne de San Francisco, Musée des Beaux-Arts de Boston, musée d’art photographique de Tokyo, musée Guimet à Paris etc. Son exposition « Cent soleils » est visible actuellement à la galerie Camera Obscura (268 Boulevard Raspail, 75014 Paris). Sciences et Avenir l’y a rencontré pour l’entretien vidéo visible ci-dessous.
Récolter le « scénario » que vit chaque personne à Fukushima
A propos de ses images, prises dans la région de Fukushima en employant la technique du daguerréotype (1), il explique : « Je me réfère toujours au travail de la prix Nobel Svetlana Aleksievitch : elle recueille les histoires de gens. Elle m’a inspiré. Ma mission est de m’efforcer de récolter le ‘scénario’ que vit chaque personne qui se trouve encore à Fukushima. J’aimerais que ceux qui voient mon travail découvrent une émotion au fond d’eux-mêmes et qu’ils essayent de faire remonter des souvenirs qui peuvent les mettre en connexion avec ceux qui vivent à Fukushima ».
(1) Le daguerréotype est une technique née en France avec Daguerre au 19e siècle. Elle consiste à enregistrer directement une image sur une plaque recouverte d’argent, laquelle doit être exposée pendant vingt à trente minutes.