Zone d’exclusion de Fukushima

Les impressionnantes images de la zone d’exclusion de Fukushima

Paris Match|Kahina SekkaiLe photographe malaisien Keow Wee Loong a réussi à pénétrer au sein de la zone rouge de Fukushima.
Keow Wee Loong/Barcroft Images/ABACALe photographe malaisien Keow Wee Loong a réussi à pénétrer au sein de la zone rouge de Fukushima.
Le photographe malaisien Keow Wee Loong a réussi à pénétrer au sein de la zone rouge de Fukushima.
  • Le photographe malaisien Keow Wee Loong s’est rendu dans la zone d’exclusion de Fukushima.

A Fukushima, le temps s’est arrêté. Le photographe malaisien Keow Wee Loong a réussi à pénétrer au sein de la zone rouge, interdite depuis la catastrophe nucléaire survenue en 2011 en raison des hauts niveaux de radiation. Les images qu’il a prises montrent la précipitation avec laquelle les habitants ont fui les lieux: le linge à moitié sorti d’une machine à laver, les armoires à moitié vidées et les rayons du supermarché ravagés par le séisme.

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Le photographe est un habitué des lieux dangereux: Keow Wee Loong aime prendre des images depuis les sommets des bâtiments les plus hauts du monde ou encore s’aventurer au plus près des volcans encore actifs. Mais cette balade dans Fukushima était particulière: «Dès que je suis entré dans la zone, mes yeux brûlaient et il y avait une odeur chimique dans l’air», a-t-il raconté à Says. «Vous êtes vous déjà demandé ce que cela fait d’être la seule personne à marcher dans une ville en ayant un accès total à toutes les boutiques et pour explorer? Depuis petit, j’ai toujours eu ce rêve.»

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Dans la zone rouge… en short

Pour pénétrer au sein de cette zone extrêmement règlementée, Keow Wee Loong assure n’avoir pas attendu l’aval des autorités, qui peut prendre jusqu’à quatre semaines. «Il y avait trop de policiers sur la route principale, donc nous avons commencé notre voyage depuis Tomioka, puis nous avons quitté les routes. Nous avons utilisé Google Maps pour passer d’une ville à l’autre.» Ce périple avec son ami Koji Hiro a été également photographié.

On voit le chasseur d’images sans protections adaptées: «Je ne pouvais pas acheter ce matériel en Malaisie, donc j’ai décidé de l’acheter au Japon. Puis j’ai perdu mon argent et mes papiers… Je finance moi-même mon métier et je dépend beaucoup de la vente de mes photos à la presse étrangère donc je ne pouvais pas abandonner ce projet. J’avais dans mon sac seulement un short, une veste, un masque à gaz et des gants, donc j’ai utilisé ce que j’avais.» Une décision critiquée, mais dont il se défend: «J’ai subi des analyses et tout était normal. Le dosage dans mon corps est bien plus faible que quelqu’un subissant une radiothérapie pour soigner un cancer».

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