Asako House : on continue !

26 juillet 2016
Asako House : on continue !

Ça faisait un moment que je voulais donner des nouvelles d’Asako House… les années sont passées depuis le premier article Envoyez une lettre à Asako House ! (2011) et finalement j’ai fini par trouver un peu de temps. Souvenez-vous, ce petit bout de terre que la propriétaire, Asako à l’origine, n’a jamais voulu céder à J-Power, le constructeur du nouveau monstre atomique de la préfecture d’Aomori, la centrale nucléaire d’Ōma, prévue pour fonctionner au MOX.

Eh bien le combat n’est pas fini, le Japon d’Abe est toujours pronucléaire et le projet n’est pas abandonné, malgré Fukushima et ses pollutions éternelles. Depuis le 1er janvier 2012, plus de 2500 lettres ont été envoyées à Asako House, qui est aujourd’hui occupée par sa fille Atsuko. Le facteur continue donc de passer sur ce chemin que J-Power aimerait voir disparaître.

Atsuko militante
Atsuko militante
Atsuko militante
Atsuko militante
Atsuko militante
Atsuko militante
Atsuko militante
Atsuko militante

Atsuko militante

Grâce à cette obstination, les plans de la centrale nucléaires ont dû être déplacés de 25 mètres. Ça aurait été si simple d’abandonner le terrain, de tout raser. Mais non, Atsuko est restée fidèle et aussi déterminée que sa maman Asako.

Les plans de la centrale nucléaire ont dû être changés

Les plans de la centrale nucléaire ont dû être changés

Situation d'Asako House sur GoogleEarth

Situation d’Asako House sur GoogleEarth

Le site dédié asakohouse.com, qui répertorie les envois afin de les répartir dans le temps, existe toujours, et je vous encourage encore à envoyer des messages d’amitié à Atsuko. Elle ne peut pas répondre car matériellement ça serait trop compliqué – elle reçoit trop de courriers du monde entier – mais cette action de soutien est importante pour la préservation de ce terrain antinucléaire.

 

L’adresse a un petit peu changé depuis 2011. Il faut désormais utiliser celle-ci :

 

Asako House
aza-kookuto 396
Oma-machi
Shimokitagun
Aomori Pref.
039-4602
Japan

 

Allez, on ne lâche rien ! C’est l’été, vous avez un petit peu de temps devant vous, préparez vos cartes postales et programmez vos envois !

 

Pierre Fetet

La centrale en cours de construction
La centrale en cours de construction
La centrale en cours de construction
La centrale en cours de construction

La centrale en cours de construction

Des nouvelles de la centrale contre laquelle se bat Atsuko :
(source : ACRO)
« J-Power, qui construit un nouveau type de réacteur à Ôma, dans la province d’Aomori, a annoncé le report d’un an de la date de démarrage prévue. Ce ne sera pas avant 2022. Officiellement, c’est à cause des retards pris par l’instruction des dossiers de sûreté par la NRA, et les contrôles. La compagnie doit reporter les travaux de renforcement de la sûreté. C’est typique de l’industrie nucléaire japonaise de reporter les retards sur l’autorité de sûreté nucléaire. Pourtant, en janvier dernier, le dossier de sûreté était insuffisant.

Rappelons que ce réacteur doit fonctionner entièrement au MOx, ce qui serait une première mondiale. Ce combustible dégage plus de chaleur, ce qui peut être problématique en cas de perte de refroidissement. La ville voisine de Hakodaté, sur l’île de Hokkaïdô, a porté plainte pour stopper le chantier.

A Higashidôri, toujours à Aomori, des chercheurs ont découvert des traces de tsunamis anciens à 10 et 15 m, d’altitude sur une colline située à une dizaine de kilomètres de la centrale nucléaire. Tôhoku Electric a estimé que la hauteur maximale serait de 11,7 m et rehausse la digue jusqu’à 16 m. La compagnie risque d’avoir à revoir ce risque et à rehausser plus la digue. Cela vient s’ajouter au problème des failles actives sur le site de la centrale.

Selon les chercheurs, le tsunami de 10 m aurait eu lieu il y a environ 1 500 à 2 000 ans. Celui de 15 m, il y a 500 à 800 ans. Ils doivent encore établir s’il s’agit de tsunamis déjà connus ou de nouveaux tsunamis.

Enfin, Hokkaïdô Electric vient d’annoncer qu’elle ne pourra pas redémarrer trois réacteurs de sa centrale de Tomari avant la fin de l’année fiscale qui termine en mars 2016.

SI l’on refait un comptage rapide, il y avait, au Japon, 54 réacteurs de production d’électricité avant 2011. 6 ont été détruits ou endommagés par le tsunami à Fukushima daï-ichi. 5 autres ont été arrêtés définitivement car trop vieux. Il ne reste donc, officiellement, que 43 réacteurs au Japon. D’autres devraient aussi être arrêtés définitivement, comme à Fukushima daï-ni, Tsuruga… Pour le moment, un seul réacteur a redémarré et un second devrait suivre en novembre. Ce sera tout pour cette année [2015]. Cela donne une idée de l’état du parc japonais qui n’est toujours pas aux nouvelles normes de sûreté. »

Asako et Atsuko

Asako et Atsuko

Le chemin qu'emprunte le facteur

Le chemin qu’emprunte le facteur

Asako House
Asako House

Asako House

Asako House : on continue !

Un petit film diffusé sur une TV japonaise

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