Les radiations de Fukushima…

Les radiations de Fukushima ont mis les robots de TEPCO hors-service

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L’entreprise de gestion de trois centrales du parc nucléaire nippon, Tokyo Electric Power Company (TEPCO) prend du retard sur le nettoyage du site de Fukushima. Ses robots nettoyeurs, irradiés, sont hors-service.

Si vous pensiez que des robots ne pouvaient pas connaître le même sort que les liquidateurs envoyés à la mort pour contenir la fuite de la centrale nucléaire de Tchernobyl en 1986, vous vous trompiez. C’était sans compter la nocivité des radiations de la centrale de Fukushima.

Depuis la catastrophe de Fukushima en 2011, qui avait causé la mort de 19 000 japonais et entraîné l’arrêt immédiat de toutes les centrales nucléaires du pays, TEPCO travaille étroitement avec de nombreux constructeurs japonais comme Toshiba et Mitsubishi pour concevoir des robots chargés de l’exploration, de la prise d’information, de la décontamination et du nettoyage des débris. Mais le niveau de radiation du réacteur n°3 s’est trouvé tel, que les robots chargés de nettoyer sont, eux-mêmes, incapables de traiter la fuite.

TEPCO avait mis deux ans à concevoir ces robots, capables de nager dans les piscines de refroidissement de la centrale pour remplacer les barres de combustibles endommagées. Dans le réacteur n°4 où le niveau de radioactivité était bien plus faible, plus de 1500 barres de combustibles avaient été remplacées par ces mêmes robots, sans aucun souci. Plus de 500 barres de combustibles devaient être remplacées dans le réacteur n°3 autrement plus toxique.

Résultat, les circuits électriques des robots ont été attaqués par les radiations et ces derniers sont hors-service. Plus de 8000 ouvriers sont sur place quotidiennement pour contribuer à installer des réservoirs, pomper l’eau, construire des réseaux de tuyauterie… Un immense “mur de glace” a été construit pour étanchéifier les piscines de refroidissement et colmater les fuites d’eaux qui infiltrent les sols avant de se déverser dans l’Océan Pacifique.

Cinq ans après, l’interminable processus de décontamination n’a toujours pas abouti, et cette nouvelle ne vient pas rassurer les japonais. Nombre d’entre eux avaient d’ailleurs battu le pavé contre la réouverture de la centrale de Sendai, sans succès. Chaque jour, ce sont près de 650 tonnes d’eau contaminée qui doivent être pompées. Début 2015, le stock d’eau radioactive pompé et enterré par TEPCO était estimé à 600 000 tonnes. Certains experts ne voient pas ce processus toucher son but avant 30 ou 40 ans, estimant qu’à peine 10% du travail a été effectué. En attendant TEPCO assure qu’un nouveau robot plus robuste prendra du service dès 2017.

Crédits Photo: Japan Times, TEPCO, Newsweek
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