Les anciens patrons de Tepco jugés

Catastrophe nucléaire de Fukushima: les anciens patrons de Tepco seront jugés

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Trois anciens dirigeants de la compagnie d’électricité japonaise Tokyo Electric Power (Tepco), chargée de gérer la centrale nucléaire civile du Fukushima-Daiichi, vont être jugés. Il s’agira du premier procès lié à la catastrophe industrielle majeure de 2011, survenue après un puissant séisme au large du Japon, suivi d’un gigantesque tsunami sur ses côtes. L’aboutissement d’une longue procédure.

Avec notre correspondant à Tokyo,  Frédéric Charles

Tsunehisa Katsumata, 75 ans, ex-président du conseil d’administration du groupe Tepco au moment de la catastrophe de Fukushima, est poursuivi pour négligence professionnelle ayant entraîné des décès et blessures, a-t-on appris ce lundi 29 février 2016. Il sera jugé aux côté de deux anciens vice-PDG : Sakae Muto, 65 ans, et Ichiro Takekuro, 69 ans. Tous trois vont plaider « non coupable », selon la chaîne de télévision NHK.

Les trois anciens grands patrons de Tepco, opérateur de la centrale japonaise de Fukushima, sont accusés de ne pas avoir pris les mesures nécessaires pour éviter l’accident de 2011. Trois rapports d’expertise ont conclu que le drame avait été causé par l’homme. Les patrons de la compagnie électrique avaient ignoré une étude de leur propre sismologue, indiquant quatre ans avant la catastrophe qu’un tsunami de plus de 15 mètres de haut pouvait frapper à tout moment la centrale.

Sans une longue bataille judiciaire complexe, menée par une association de citoyens, les trois hommes n’auraient sans doute pas été jugés. En 2015, la justice avait estimé qu’aucune preuve suffisante n’existait pour conclure qu’ils auraient pu prévoir ou éviter l’accident. Officiellement, personne n’est mort des radiations à Fukushima. Cette association juge étrange que personne n’ait pris la responsabilité du drame. Ni l’Etat, ni l’autorité de régulation, ni Tepco.

Lestrois anciens patrons de Tepco prochainement jugés. De gauche à droite: Tsunehisa Katsumata, Ichiro Takekuro et Sakae Muto. REUTERS/Kyodo
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