Nouvelle étape dans le démantèlement de Fukushima
Mis à jour à 07h46
La compagnie gérante de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima a signé un accord pour «partager des informations» avec le Commissariat français à l’énergie atomique et aux énergies renouvelables (CEA). Dans la même optique, la firme japonaise avait fait part il y a tout juste un an d’un contrat avec le britannique Sellafield.
Cette nouvelle initiative est «une étape significative pour mener le démantèlement de manière sûre et régulière» en s’appuyant sur «la connaissance et les compétences du CEA en recherche et développement», a commenté dans un communiqué Naohiro Masuda, responsable du démantèlement chez Tepco.
«La nature exacte des informations à échanger sera précisée au fur et à mesure», souligne le groupe.
Quarante ans
Le directeur de la division énergie nucléaire au CEA, Christophe Béhar, a de son côté salué la mise en place d’«une relation de long terme avec Tepco». Le CEA, a-t-il relevé, entend «partager son expérience tout en apprenant énormément au fil des différentes étapes du démantèlement».
Le démantèlement de Fukushima Daiichi devrait durer une quarantaine d’années, une tâche titanesque à laquelle oeuvrent quotidiennement quelque 7000 ouvriers.
Epineux problème
Trois des six réacteurs du complexe ont été sévèrement endommagés par le tsunami, ainsi que par des explosions d’hydrogène. Tepco n’en est encore qu’aux préparatifs devant conduire à la récupération durant les prochaines décennies du combustible fondu des réacteurs 1 à 3.
La compagnie est par ailleurs confrontée à un autre épineux problème: des centaines de tonnes d’eau souterraine entrent chaque jour dans les bâtiments de la centrale, augmentant ainsi la quantité d’eau contaminée au contact des équipements, liquide qu’il faut ensuite stocker, puis assainir, ce qui mobilise de nombreux travailleurs et handicape les autres opérations.
(afp/nxp)
Créé: 24.09.2015, 07h46