La carte des nouvelles intercommunalités de l’Yonne

Ca bouge du côté des « interco » dans l’Yonne!

Ce qui semblait être de la rumeur, au cours des derniers mois, semble petit à petit se mettre en place.

Le quotdien régional (YR) vient de publier un projet de carte concernant le redécoupage, ou plutôt la fusion des intercommunalités, poutant très récentes, afin de répondre au mieux aux nouvelles « STRAT ».

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Yonne > Auxerre 21/09/15 – 21h10

La carte des nouvelles intercommunalités de l’Yonne [INFOGRAPHIES]

Sur la schéma, Auxerre, de son côté, s'affirme toujours plus comme le centre névralgique du département. - LINDAUER Thierry
Sur le schéma, Auxerre, de son côté, s’affirme toujours plus comme le centre névralgique du département. – LINDAUER Thierry

Les intercommunalités avaient déjà été renforcées, en 2012, pour atteindre la barre des 5.000 habitants. Elles doivent aujourd’hui en regrouper 15.000.

Application de la nouvelle organisation territoriale de la République, la loi NOTRe, le préfet de l’Yonne, Jean-Christophe Moraud, a présenté, ce lundi 21 septembre, à une commission départementale de coopération intercommunale, une carte des communautés de communes revue et corrigée.
De vingt-et une, les intercommunalités sont réduites à treize pour « renforcer les aires urbaines et les bassins de vie », selon le préfet de l’Yonne, qui a bâti sa proposition autour d’une colonne vertébrale du nord au sud : une communauté d’agglomération sénonaise qui englobe désormais Villeneuve-sur-Yonne ; un Auxerrois fortifié par le Coulangeois et Irancy ; et un grand Avallonnais, considéré comme un « espace rotulien » tourné vers Dijon. « Sens va devenir une communauté d’agglomération de près de 60.000 habitants, qui commandera l’irrigation de toute la vallée de l’Yonne, dont Gron et Villeneuve-sur-Yonne », estime le préfet. Une communauté qui fera aussi, encore plus demain qu’hier, office de port d’attache entre l’Île de France et l’Yonne, seul département de la grande région Bourgogne/Franche-Comté branché directement avec la région parisienne.
Sur la schéma, Auxerre, de son côté, s’affirme toujours plus comme le centre névralgique du département. « Le Coulangeois était déjà quasiment la banlieue d’Auxerre. Demain, cette communauté représentera un bassin de vie de près de 100.000 habitants », annonce le préfet.
Déjà proposé en 2011, la grande réunion de l’Avallonnais est aujourd’hui sur le papier. Les 30.000 habitants de ce bassin, avec « une vraie ville centre qui est Avallon, avec tous les équipements d’une ville centre », sera le trait d’union entre l’Yonne et la Côte-d’Or. Et donc entre l’Yonne et la grande région. « Ce sont des territoires avec beaucoup de complémentarités, notamment touristique. La traversée de l’A6 peut aussi être vecteur de développement », explique Jean-Christophe Moraud, pour qui les services de l’État n’ont pas « dessiné qu’une carte.
Nous nous sommes fiés à des principes, non seulement de la loi, mais d’une lecture approfondie des analyses de l’Insee, en nous demandant quels sont les territoires, et quels en sont les enjeux », explique-t-il. Deux grands axes ont été retenus : « Affermir les agglomérations » de Sens, Auxerre et Avallon. Et « ajouter de la cohérence territoriale pour porter des projets « structurants dans les zones périphériques.
Rêve de l’ancien député historique Jean-Pierre Soisson, la Puisaye est enfin réunifiée : les intercommunalités portées par Charny, Saint-Fargeau, Bléneau, Saint-Sauveur et Saint-Amand-en-Puisaye sont désormais réunies dans un seul et même ensemble de 37.000 habitants. « Ça a du sens. Personne ne peut le contester », affirme le préfet. La réunion des communautés de Seignelay et de Saint-Florentin, également évoquée en 2011, devrait cette fois se concrétiser, appuyée sur des vieux bassins industriels, et une identité forte, avec le passage du canal de Bourgogne. « C’est une vraie identité icaunaise, pas vraiment tournée vers l’Aube », analyse Jean-Christophe Moraud.
Le Chablisien, que certains, dont le député Les Républicains, Guillaume Larrivé, voulaient voir intégré à l’Auxerrois, se mariera finalement avec Entre Cure et Yonne. Mais « on travaille pour l’avenir, indique le préfet. Tôt ou tard, c’est le sens de l’histoire, ces territoires seront regroupés ». En attendant, Jean-Christophe Moraud devrait lancer la consultation concernant sa proposition de schéma le 15 octobre prochain. Il sera dès lors soumis pour avis aux conseils municipaux et aux intercommunalités, qui auront un délai de deux mois pour se prononcer. Le préfet transmettra alors à la commission départementale de coopération intercommunale son projet de schéma définitif. La CDCI disposera de 3 mois pour se prononcer. Le schéma doit être adopté au plus tard le 31 mars 2016.
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