Fukushima. Retrait d’un équipement tombé…

Fukushima. Retrait d’un équipement tombé dans la piscine d’un réacteur

La compagnie exploitante de la centrale accidentée de Fukushima dit avoir réussi à extraire de la piscine d’un des réacteurs un équipement de 20 tonnes.

L’opération devrait faciliter les interventions ultérieures. La compagnie exploitante de la centrale accidentée de Fukushima dit avoir réussi à extraire de la piscine d’un des réacteurs un équipement de 20 tonnes qui s’était effondré lors d’une explosion en mars 2011.

Cette extraction a eu lieu dimanche après des mois de préparatifs, sur le site nucléaire dévasté par le tsunami consécutif au séisme du 11 mars 2011, a expliqué Tepco dans un communiqué.

Accès impossible aux hommes

Il s’agissait de retirer l’équipement servant en temps normal à déplacer le combustible du coeur du réacteur vers la piscine et vice-versa, pour le placer en lieu sûr, sans endommager davantage la piscine ni les quelque 514 assemblages de combustible qu’elle contient.

Cette opération jugée difficile a été conduite avec une grue de 600 tonnes télécommandée, la radioactivité au-dessus du réacteur 3 rendant impossible l’accès à des hommes.

Le retrait de cet imposant équipement va rendre possible l’emploi de machines pour retirer les détritus qui se sont accumulés au-dessus de la piscine et permettre ultérieurement d’en extraire le combustible.

Conditions de travail difficiles

Le bâtiment de l’unité numéro 3 a été saccagé par les explosions, tandis que le combustible du coeur du réacteur (en l’occurrence du Mox (mélange recyclé d’oxydes de plutonium et uranium) a fondu, élevant à un niveau mortel la radioactivité ambiante autour de ce réacteur.

Même si Tepco se félicite du travail des quelque 7 000 ouvriers qui oeuvrent chaque jour à différentes tâches à la centrale Fukushima Daiichi, des travailleurs témoignent sur internet des conditions difficiles dans lesquelles ils effectuent leur tâche, par une chaleur étouffante en été.

Trois des six réacteurs du complexe ont été sévèrement endommagés par le tsunami, ainsi que par des explosions d’hydrogène. Le démantèlement de la centrale prendra au moins 40 ans, selon Tepco qui n’en est encore qu’aux préparatifs devant conduire à la récupération durant les prochaines décennies du combustible fondu des réacteurs 1 à 3, la plus difficile et incertaine opération dans cet immense chantier.

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