Quatre ans après la catastrophe de Fukushima…

Quatre ans après la catastrophe de Fukushima, la repeuplement commence

Quatre ans après la catastrophe nucléaire de Fukushima, 120 000 personnes déplacées suite à la contamination de leur zone d’habitation seront forcées de retourner vivre dans leurs maisons. Le gouvernement entend donner l’impression d’un retour à la normale, pourtant, les zones restent fortement radioactives. Greenpeace appelle à différer les retours dans la zone contaminée.

Toru Anzai fait partie de ces milliers de réfugiés nucléaires de la catastrophe de Fukushima. Il porte encore un petit masque blanc sur le visage. une protection bien dérisoire vu l’état de radioactivité de la zone dans laquelle les autorités nipponnes lui demandent de retourner vivre: « Après l’accident, je mesurais un rayonnement de 200 microsieverts par heure dans ma maison. C’est beaucoup trop. Et je suis resté vivre ici pendant 3 mois. Ils m’ont évacué bien trop tard. A mon avis près de 70% des habitants de cette zone ne veulent pas revenir vivre ici. »

C’est un stratagème cynique mis en place par le gouvernement.

Tout autour de chez lui, Toru voit s’accumuler les sacs de déchets nucléaires et de terres contaminées. Les équipes d’assainissement sont à pied d’œuvre. Mais pour les militants anti-nucléaires, comme Shaun Burnie de Greenpeace, la décontamination n’est pas intégrale et loin d’être parfaite. « C’est un stratagème cynique mis en place par le gouvernement qui vise à donner l’impression, d’une part, qu’ils ont décontaminé Fukushima et, d’autre part, que vous pouvez vous relever d’un accident nucléaire de cette ampleur en seulement quelques années. »

Les autorités, quant à elles, considèrent que dans la zone distante de 30 kilomètres de la centrale de Fukushima, la radioactivité est revenue à un niveau acceptable. Les habitants peuvent donc y revivre presque normalement. C’est ce que tente de démontrer Hiroo Inoue du cabinet du premier ministre japonais: « Là où le sol a été nettoyé, la radioactivité est basse. Quand cela n’a pas encore été fait les mesures sont élevées. C’est le cas des forets par exemple. »

Pas d’autre choix que le retour

En se voyant contraintes de retourner dans leurs habitations, les personnes qui avaient dû quitter les alentours de Fukushima perdront aussi les indemnités mensuelles qui leur étaient versées. Certains environnementalistes considèrent qu’il faudrait, au minimum, laisser à chacun le choix de retourner ou non vivre dans les zones contaminées.

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