Témoignage, âmes sensibles s’abstenir

Présent dans les heures qui ont suivi l’explosion d’Hiroshima, il raconte l’indicible. Vite contaminé, il a dû sa survie à des transfusions de sang. Médecin, il s’est alors fixé deux priorités : d’abord vivre le plus vieux possible, ensuite tout faire pour aider les irradiés de l’explosion. Pour masquer les ravages de la bombe les vainqueurs ont imposé le secret absolu sur ses conséquences. Impossible pendant 30 ans de savoir de quoi souffraient les victimes de la radioactivité rémanente dans l’air, dans l’eau, dans les sols. Entretemps pour pallier l’absence de ressources énergétiques le Japon avait accepté le pari des centrales nucléaires. Sans que jamais personne ne s’inquiète des fuites radioactives plus ou moins présentes dans la vapeur d’eau rejetée par les centrales. Et le même scénario s’est reproduit après l’accident de Fukushima, minimiser les conséquences sur la santé.
Tout n’est pas noir dans ce document émouvant, dont une partie est consacrée à la biographie du Dr. Hida quasi centenaire et toujours actif au service des victimes d’irradiations.