L’AIEA va inspecter l’état de l’eau à Fukushima

L’AIEA va inspecter l’état de l’eau à Fukushima

Des experts de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) sont au Japon jusqu’à mardi 21 avril pour surveiller la contamination de l’eau dans la centrale nucléaire accidentée de Fukushima.

17/4/15 – 13 H 56 – Mis à jour le 17/4/15 – 13 H 57
Expert de l’IEIA en inspection sur le site de Fukushima, le 17 février 2015.IAEA/AFP
Expert de l’IEIA en inspection sur le site de Fukushima, le 17 février 2015.

Plusieurs experts de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) sont retournés au Japon pour évaluer l’état de l’eau contaminée à la centrale de Fukushima. Depuis vendredi 17 avril, ils analysent les risques encourus. Ils ont rencontré des responsables de l’Agence de l’énergie japonaise et de la compagnie du site, la Tokyo Electric Power (Tepco) pour en discuter.

De nouveaux problèmes d’eau contaminée sont survenus depuis leur dernier passage en février. Un canal traversant le site et descendant vers l’océan Pacifique voisin a été contaminé, entraînant un risque pour l’environnement. Par ailleurs, une flaque d’eau fortement contaminée a été découverte à l’entrée du toit d’un des réacteurs, menaçant le système de drainage.

Une dose mortelle en une heure

Un robot en forme de serpent a été introduit vendredi 10 avril dans le réacteur présentant le plus fort taux de radioactivité, le réacteur n° 1. Il a pu transmettre des images et des données à Tepco, avant de cesser toute activité. L’équipe a eu la confirmation que la radioactivité s’élève à cet endroit de 6 à 9,7 sievert par heure, une dose qui provoquerait la mort d’un humain en moins d’une heure.

La contamination de l’eau est une question suivie avec attention par les scientifiques, car elle menace une zone gigantesque. Ainsi, en février 2015, du césium en provenance de Fukushima a été détecté sur les côtes canadiennes.

Une mission de long terme

L’AIEA publiera un rapport sur la situation dans la centrale. Un parmi ceux qui vont s’imposer durant une très longue période. En effet, le démantèlement des quatre réacteurs les plus endommagés de la centrale Fukushima Daiichi prendra trois à quatre décennies.

Pour autant, le Japon n’envisage pas de sortie du nucléaire. Yukiya Amano, directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), a également assuré que l’énergie nucléaire restait indispensable au pays. « Malgré l’accident de Fukushima Dai-ichi, elle continue à jouer un rôle important dans le mix énergétique mondial », a-t-il argué.

Célia Garcia-Montero

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