L’Isle le 4 janvier:
Japon, USA : des câbles obsolètes pourraient porter le coup de grâce à de nombreux réacteurs
LAgence de Sécurité Nucléaire Japonaise NRA vient de révéler que 13 réacteurs Japonais parmi les plus anciens pourraient se voir définitivement arrêtés car la majeure partie de leurs installations de contrôle-commande nutiliserait pas de câblages électriques pare-feu ; en « grattant » un peu, laffaire remonterait en fait à 1975 !
Des câbles vétustes ne répondant pas aux normes anti-incendie établies dès 1980
Daprès la NRA, lensemble des câbles de contrôle-commande serait susceptible de transmettre un incendie au niveau des différents circuits de lîlot nucléaire .
Un précédent : lincendie de Brown Ferry 1 et 2 en 1975
Lincident à lorigine des normes anti-incendie des câblages sest produit le 22 mars 1975 dans la salle inférieure de lunité de contrôle-commande de la centrale nucléaire de Browns Ferry (USA) : un opérateur mandaté pour rechercher des prises dair sous la salle de contrôle-commande commune des unités n°. 1 et 2 avait alors utilisé une bougie (sic) pour rechercher lorigine de fuites dair pouvant véhiculer de la radioactivité depuis le niveau 1 des bâtiments-réacteurs vers la salle des opérateurs.
Le technicien ayant approché sa flamme un peu trop près dun câble électrique, ce dernier sest enflammé et a été à lorigine dun incendie qui a « remont頻 les câbles électriques jusquau bâtiment-réacteur pour endommager gravement le circuit de refroidissement durgence des réacteurs n°. 1 et, de manière moins sévère, de lunité n°. 2. Le feu sest alors propagé le long des câbles durant sept heures sans que personne ne puisse intervenir !
Les dégâts créés par lincendie de 1975 dans le bâtiment-réacteur de lunité n°. 1 de Browns Ferry (NRC)
La situation était alors extrêmement critique : il fallait à lévidence stopper le réacteur afin dintervenir sur lincendie qui couvait et progressait lentement, menaçant daffecter des éléments vitaux des deux unités, mais il savérait en pratique impossible de le faire car le circuit censé refroidir rapidement le réacteur après larrêt durgence ne fonctionnait plus, détruit par lincendie ! Létat de lunité n°. 1 fût finalement stabilisé après bien des efforts une quinzaine dheures environ après le début de lincendie.
Les nouvelles normes de Fire Protection Programélaborées 6 années plus tard
Une négligence criminelle
Suite à cet accident qui aurait pu, selon lUCS , très, très mal tourner, larrêt de lunité ayant alors tenu à linventivité et à la débrouillardise des personnels de Browns Ferry, la NRC mit environ 5 années pour établir de nouvelles normes de sécurité qui ne sont pas appliquées systématiquement à ce jour pour une raison que nous allons exposer un peu plus bas. Et le plus savoureux dans cette affaire est que la centrale de Browns Ferry elle-même, toujours en activité à ce jour, na toujours pas appliqué les nouvelles normes à ses propres installations en procrastinant année après année leur déploiement effectif, un artifice que lUCS (via ATN) appelle non sans une certaine tonalité peu courante : « une négligence criminelle ».
Et très peu appliquées, y compris aux USA !
Toujours selon lUCS, 47 des 51 réacteurs anciens concernés aux USA nauraient tenu aucun compte des nouvelles réglementations anti-incendie édictées par la NRC en 1980 puis revues en 2004. Les opérateurs auraient volontairement traîné les pieds afin déchapper à la réalisation de travaux très importants sur des unités vieillissantes ; la NRC naurait évidemment pas adopté, dans sa ligne de conduite habituelle, de mesures contraignantes sur les opérateurs, action qui confirme définitivement sil en était besoin le manque criant dindépendance de cet organisme « de régulation ».
Au Japon, 1000 à 2000 km de câbles électriques à remplacer par réacteur concerné
Sur les unités anciennes, les câbles concernés seraient enrobés de couches internes en Polyéthylène ou en Vinyle, deux éléments inflammables et susceptibles de propager un incendie malgré tous les artifices utilisés ultérieurement par les opérateurs pour tenter de « durcir » les câbles concernés en les entourant par exemple de composés inertes à base de résine. Si une couche externe inerte peut effectivement retarder le développement des flammes à lextérieur des câbles, elle ne peut à lévidence pas agir sur la propagation dun incendie à lintérieur même des câbles par le support des éléments inflammables. Or, cest exactement ce qui sétait passé en 1975 : les flammes avaient pénétré dans le Bâtiment-réacteur depuis le bâtiment annexe en suivant le chemin des câbles de contrôle-commande.
La longueur cumulée des câbles quil faudrait ainsi remplacer est estimée à plusieurs milliers de kilomètres et le coût cumulé de leur remplacement pourrait atteindre des niveaux dinvestissement si élevés que les opérateurs Japonais, daprès le Mainichi, ne seraient pas prêts à assumer, ce qui pourrait forcer les électriciens Japonais concernés à « éteindre » définitivement les réacteurs.
Sources :
Over 10 nuclear plants in Japan have flawed fire-prevention equipment, Mainichi Daily, 1113
Fire Risk At Older Japan Reactors Shows Potential Worldwide Problem,Simplyinfo, 2113
Fission Stories #98: Fires at Browns Ferry: Get Your Fiddles Ready, All Things Nuclear, 26612
Browns Ferry : Potentially unable to provide power to safe shutdown equipment during appendix r fire, Sortir du nucléaire, 311012
NRC Waives Enforcement of Fire Rules at Nuclear Plants, propublica, 11511


Fabrice dit :Une e9norme colonne de fume9e digne d’un puit de pe9trole en feu Impressionnant.En meame temps e7a ptreemtra de dire au enfants qui n’auront pas de cadeaux demain que le Pe8re Noebl n’a pu recevoir les lettres e0 cause du feu