Tokyo le 25 octobre:
La menace sur les aquifères sintensifie à Fukushima-Daiichi
Alors que certains observateurs résolument optimistes (1) estimaient que le problème de leau radioactive serait réglé en début dannée 2012, il savère quà Fukushima-Daiichi, lopérateur nationalisé Tepco nen finit pas de patauger dans une eau radioactive dont il voudrait se débarrasser à tout prix, quitte par exemple à la rejeter à nouveau dans locéan Pacifique.
- Le site abrite actuellement 200.000 tonnes deau contaminée, ce qui représente environ 4000 de ces citernes de 50 tonnes ! (d.r. Zuma)
Tepco envisage de rajouter une nouvelle fois des réservoirs surnuméraires
Les 200.000 tonnes de stockage actuelles soit léquivalent de 80 piscines olympiques ne suffisent plus en effet à contenir leau radioactive sortant des réacteurs éventrés de la centrale de Fukushima-Daiichi. Yuichi Okamura, responsable des eaux radioactives à Fuksuhima-Daiichi (sic) vient en effet dannoncer quil était désormais nécessaire dajouter quelques nouvelles citernes de 50 tonnes supplémentaires mais quil risquerait peut-être dy avoir malgré tout comme un léger problème car la place de stockage disponible commence à manquer sur le site, pourtant assez étendu (2).
Le dégôut dOkimura
Le responsable des eaux radioactives de Fukushima-Daiichi (re-sic) a ainsi déclaré lors dune interview effectuée cette semaine par lagence Associated Press etmise en ligne ce jour :
« Cette question [du stockage de l’eau radioactive] devient cruciale car le terrain que nous occupons est limité [3] aussi nous finirons immanquablement par manquer de place [de stockage]. »
Des experts Japonais sinquiéteraient enfin de la situation de leau radioactive de Fukushima-Daiichi
Daprès lAP., certains experts « extérieurs » à Tepco salarmeraient de la situation si elle venait à saggraver et sinquiéteraient même tout arrive que des dommages naient déjà été créés dans la biosphère locale par les fuites non maîtrisées de cette eau radioactive.
La nappe aquifère déjà contaminée ?
Selon lingénieur nucléaire et professeur duniversité Masahi Goto cité par lAP., laccumulation deau contaminée « provoquera des problèmes sanitaires à long terme et représente une menace environnementale ». Cest très bien de le dire maintenant, il aurait été mieux encore de le dire nettement plus tôt car, rappelons-le, cette situation perdure depuis presque 19 mois !
« On ne peut revenir en arrière sur des fuites radioactives ! »
Une autre déclaration pleine de bon sens du même maître de conférences Goto :« Une fois échappée, il est impossible de tracer la fuite radioactive ni de faire marche arrière pour remettre la radioactivité à sa place dorigine ». La probabilité que les fuites radioactives se soient déjà disséminées dans la biosphère à des distances importantes est en effet plus qualarmante.
Les vidanges volontaires deau radioactive très mal vues par les autorités internationales
Le précédent avait fait grincer des dents de nombreux experts internationaux, AIEA en tête, ainsi que certains responsables politiques (4) : Tepco avait procédé du 4 au 10 avril 2011 à une vidange sauvage de plusieurs milliers de litres deau contaminée pour les déverser directement dans la poubelle ultime : locéan Pacifique. Tepco envisagerait donc de reproduire lopération après avoir « rinc頻 leau une énième fois dans une nouvelle unité de décontamination expérimentale.
Le « service des eaux radioactives » de Fukushima-Daiichi emploie 55 personnes, et votre serviteur ny travaillerait pour rien au monde.
(1) Le journaliste Huet nannonçait-il pas péremptoirement le 12/9/11 sur son blog de Libération (« surveill頻 par Mme Lauvergeon en personne) que le problème de leau contaminée serait définitivement réglé à la fin de lautomne 2011 et « dans le pire des cas pour la fin de lannée 2011 » ?(2) Le site de Fukushima-Daiichi sétend sur 350 hectares soit léquivalent denviron 500 terrains de football (données FIFA, p.7)
(3) En fait le terrain est imposant mais la gestion de lespace est très compliquée du fait des niveaux de contamination, des nombreux débris radioactifs résiduels, de la solidité et de la stabilité des aires de stockage (eh oui !), de la difficulté supplémentaire posée par un risque de nouveau tsunami emportant « les bidons » vers locéan Pacifique etc.
(4) Les Chinois avaient ainsi fustigé peu après lincident laugmentation conséquente de la radioactivité dans les eaux internationales
Source : Japan nuke plant water worries rises, yahoo news / AP.


