Japon 2013 – Après le déluge/184

Fuites d’eau contaminée : un ancien directeur de Fukushima en appelle à une aide étrangère

Le Monde.fr avec AFP | 

Vue de la centrale accidentée de Fukushima le 31 août 2013.

Des voix se sont élevées, mercredi 4 septembre, au Japon, pour enjoindre au gouvernement de faire appel à des compétences étrangères face aux graves fuites d’eau contaminée à la centrale accidentée de Fukushima.

« Il est indispensable de coopérer avec des organismes et des experts étrangers », a déclaré Takuya Hattori, un ex-directeur du site nucléaire Fukushima-Daiichi et actuel président du Forum des industriels japonais de l’énergie atomique.

Lire notre  chronologie des deux dernières années d’incidents à Fukushima

« Le problème de la contamination des eaux souterraines aux abords d’une centrale n’est pas propre à Fukushima-Daiichi, il y a de nombreux exemples ailleurs, et donc une connaissance et une expérience en la matière », justifie-t-il.

UN PROBLÈME « SANS CESSE REPORTÉ »

« Depuis l’accident, la compagnie Tokyo Electric Power (Tepco) avait tant à faire, notamment pour rétablir le refroidissement des réacteurs, que le traitement du problème de l’eau a sans cesse été reporté. Résultat, on traverse actuellement avec les fuites radioactives la plus grave crise depuis l’accident », a insisté M. Hattori, qui plaide aussi fortement pour une participation des entreprisesétrangères aux autres tâches en vue du démantèlement des réacteurs.

« L’Etat doit renforcer la faisabilité et l’efficacité de mesures contre les fuites en employant au maximum les nouvelles techniques étrangères », écrit de son côté dans son éditorial de mercredi le quotidien Nikkei, bible des milieux d’affaires.

La situation à Fukushima a resurgi ces derniers jours à la « une » des médias en raison de l’annonce de multiples fuites en provenance d’énormes réservoirs de stockage d’eau hautement radioactive. Le gouvernement nippon a annoncé mardiun plan d’urgence pour stopper ces fuites, mais les coûteux travaux envisagés nécessiteront des années.

Fukushima-Daiichi regorge de quelque 400 000 tonnes d’une eau pleine de césium, de strontium, de tritium et autres substances radioactives, enfouie dans le sous-sol ou stockée dans un millier de réservoirs spéciaux montés à la hâte. Ce volume augmente chaque jour de 400 tonnes, en raison de la nécessité decontinuer à refroidir les réacteurs, et 300 tonnes filent chaque jour dans l’océan Pacifique voisin.

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