L’Isle le 3 octobre: L’information la plus importante du jour … des documents reçu par la NHK prédisant la catastrophe du 11 mars
Mise à jour le 3 octobre à 21h55
Des documents prédisant avant la catastrophe du 11 mars des tsunamis géants sont dévoilés
Des documents dévoilés à la demande de la NHK montrent qu’un tsunami dépassant les niveaux prédits au moment de la conception de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi pourrait frapper les réacteurs de la centrale.
La Compagnie d’électricité de Tokyo, Tepco, avait calculé les données il y a trois ans. L’Agence de sûreté nucléaire et industrielle du gouvernement a déclaré en août, à la presse, avoir reçu de Tepco les documents en question quatre jours avant la catastrophe du 11 mars.
Les documents reçus par la NHK portent la mention « Confidentiel ». Ils mettent en garde contre des tsunamis pouvant atteindre 8,4 à 10,2 mètres de haut, susceptibles de frapper les six réacteurs de la centrale, si un puissant séisme similaire à celui qui avait dévasté la région en 1896 venait à se produire. La centrale a été conçue pour résister à des tsunamis de 5,7 mètres de haut maximum.
Certains documents faisant référence à des plans envisageables mentionnent que des mesures préventives contre les tsunamis seront examinées à partir de la mi-avril, et que des plans appropriés pour la centrale seront mis en oeuvre en octobre de l’année prochaine.
Levée du conseil d’évacuation à la périphérie de la zone d’exclusion
Le gouvernement japonais a levé vendredi dernier son conseil d’évacuation pour certaines municipalités, à l’extérieur de la zone d’exclusion autour de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi. Les cinq municipalités concernées sont principalement situées entre 20 et 30 km de la centrale. Après l’accident nucléaire de Fukushima, le gouvernement a conseillé aux habitants de cette zone d’évacuer ou de rester calfeutrés à l’intérieur au cas où un nouvel accident se produirait. Mais environ la moitié des quelque 58 mille habitants ont décidé de partir.
Nous avons demandé aujourd’hui à l’ex-vice-président de la Commission japonaise de l’énergie atomique, Shunichi Tanaka, de partager avec nous ses impressions sur la levée des recommandation gouvernementales.
Radio Japon
La décision a été prise lorsque la température relevée à la partie inférieure des trois réacteurs est tombée à moins de 100 degrés Celsius. Etes-vous d’accord pour dire que des progrès ont été accomplis ?
Shunichi Tanaka
Je pense vraiment que les choses s’améliorent en ce qui concerne les réacteurs. Mais pour réaliser leur arrêt à froid, c’est-à-dire réussir à refroidir de manière stable le combustible nucléaire en le maintenant immergé dans de l’eau, il faut qu’il soit maintenu dans ces conditions pendant 3 à 5 ans. Bien qu’un système de refroidissement ait été mis en place, introduire un système permettant le refroidissement stable sur le long terme est maintenant un problème central.
Radio Japon
Un autre facteur ayant influencé la décision du gouvernement est le fait que les conditions de base sont remplies pour entamer la décontamination des zones désignées, dans des endroits comme par exemple les écoles et les hôpitaux, afin de permettre aux habitants de rentrer chez eux. Que pensez-vous de la décision du gouvernement ?
Shunichi Tanaka
Je pense qu’il doit faire plus pour assurer le retour en toute sécurité des habitants. En ce qui concerne la décontamination, l’évaluation précise des niveaux de radiation est la priorité absolue. Pour le moment, il n’existe qu’une carte montrant les taux de radiation sur une superficie étendue autour de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi. Mais pour réduire la radioactivité à un niveau suffisant pour autoriser le retour des habitants, de nouveaux relevés spécifiques sont nécessaires, en mesurant par exemple les niveaux de radiation auxquels les habitants seraient exposés dans leur vie quotidienne. La raison en est que même au sein d’une famille, il est possible que les niveaux de radiation auxquels chaque membre sera exposé diffèrent en fonction du lieu où la personne en question se trouvera dans la journée : dans une école, dans un champs ou dans une usine, par exemple.
Pour s’assurer que les habitants puissent vivre en paix, il faudrait leur remettre un dosimètre pour mesurer les niveaux d’exposition, même après que les travaux de décontamination auront été accomplis dans une certaine mesure.
Si les niveaux relevés sont élevés, il faudra en déterminer les causes et décontaminer de nouveau les points chauds concernés. Je pense que le cadre devant permettre l’application de ces mesures n’a pas encore été mis en place.
Radio Japon
C’était un commentaire de l’ex-vice-président de la Commission japonaise de l’énergie atomique, Shunichi Tanaka, sur la levée des conseils d’évacuation à la périphérie de la zone d’exclusion de Fukushima.
Vu