LIsle le 3 juillet : Dans cette édition NHK Word de dimanche, Les opérateurs japonais de téléphonie mobile assurent la promotion d’un nouveau système d’alerte en cas de catastrophe naturelle des travaux sont en cours pour injecter de lazote dans le réacteur 3, Le ministre en charge de la crise nucléaire, Gosho Hosono, à Iitate, le patronat japonais en Europe pour discuter du nucléaire …
Mise à jour le 3 juillet à 21h47 local)
« Fuite au niveau du réacteur 5 de Fukushima
Une fuite a été réparée au niveau du réacteur numéro 5 de la centrale de Fukushima. Elle était à l’origine d’un écoulement de l’eau de mer utilisée pour refroidir ce réacteur actuellement en arrêt à froid.
D’après la Compagnie d’électricité de Tokyo, Tepco, des techniciens patrouillant autour du réacteur 5 ont découvert la fuite dimanche matin. Elle se situait sur un tuyau à proximité de la connexion d’une pompe installée provisoirement pour injecter de l’eau de mer dans le circuit de refroidissement du réacteur.
Tepco précise que la fuite était de 30 cm de long sur 7 cm de large. L’entreprise a stoppé l’injection d’eau vers 10h00 du matin. Le tuyau a été remplacé et le refroidissement a pu reprendre. La température dans le réacteur a légèrement augmenté, sans atteindre de niveau critique.
Kepco arrête une centrale pour un problème mécanique
La Compagnie d’électricité du Kansai, Kepco, a stoppé un générateur de la centrale thermique Himeji dai-ni, installée dans la préfecture de Hyogo, dans l’ouest du Japon.
L’arrêt de la tranche numéro cinq a été décidé samedi soir en raison de problèmes mécaniques. Vendredi, une inspection de sécurité a permis de découvrir qu’un fusible était déconnecté au niveau du générateur. D’après l’entreprise, le problème est dû à un dysfonctionnement des diodes qui assurent le contrôle de l’intensité du courant délivré.
Les éléments abîmés vont être remplacés et Kepco prévoit de relancer l’installation avant la fin du mois.
L’arrêt du générateur va priver la compagnie d’une capacité de 600 mégawatts. L’entreprise a demandé aux foyers et aux entreprises de réduire leur consommation d’électricité pour faire face au risque de pénurie de l’été.
Le patronat japonais en Europe pour discuter du nucléaire
Une délégation du Keidanren, la principale fédération patronale japonaise, entame ce dimanche une visite de sept jours en Europe pour discuter de l’avenir du nucléaire.
Menée par le président du Keidanren Hiromasa Yonekura, elle se rendra en France, en Allemagne, en Grande-Bretagne et en Belgique. Les membres de la délégation doivent rencontrer la chancelière allemande Angela Merkel et le président de l’Union européenne Herman Van Rompuy.
Depuis l’accident de la centrale de Fukushima, le sentiment antinucléaire grandit en Europe, au point que l’Allemagne a décidé de renoncer à cette technologie. La délégation devrait affirmer son intention de continuer à utiliser le nucléaire tant que la sécurité est assurée, pour éviter les perturbations des activités économiques.
Les patrons japonais devraient également demander à leurs interlocuteurs de revenir sur les restrictions imposées aux importations de produits alimentaires nippons.
Amélioration du refroidissement des réacteurs
Le refroidissement des réacteurs de la centrale de Fukushima se fait maintenant en circuit fermé. D’après la Compagnie d’électricité de Tokyo, Tepco, l’eau utilisée est totalement retraitée.
Cela signifie qu’il n’y a plus besoin d’injecter de l’eau de l’extérieur et que les opérations de refroidissement ne provoquent plus d’accumulation d’eau contaminée. Auparavant, le système consommait 2 à 3 tonnes d’eau de l’extérieur par heure.
Le traitement de l’eau a repris samedi soir après avoir été arrêté pour que Tepco installe une tuyauterie plus solide afin d’empêcher les fuites.
Ce traitement avait commencé il y a une semaine mais il a été interrompu à deux reprises à cause de fuites. Un appareil de décontamination avait également dû être arrêté en raison d’une erreur humaine.
Tepco souhaitait finaliser la première étape de son plan de reprise de contrôle de la centrale avant le 17 juillet, à savoir assurer un refroidissement en circuit fermé et de manière stable et sûre des réacteurs.
Goshi Hosono à Iitate pour suivre une opération de mesure des radiations
Le ministre en charge de la crise nucléaire, Goshi Hosono, a pu suivre les opérations de mesure des niveaux de radiations autour de la centrale nucléaire de Fukushima.
Ce dimanche, M. Hosono s’est rendu dans le village de Iitate, dans la préfecture de Fukushima, à plus de 30 km de la centrale. Nommé la semaine dernière, M. Hosono a été guidé pour voir comment le ministère des Sciences travaille. Les techniciens ont relevé en sa présence un niveau de radiation de 13,9 microsieverts par heure, très supérieur à la limite légale ayant conduit à l’évacuation des habitants.
La mesure a été efféctuée à un mètre du sol. Goshi Hosono a demandé aux responsables d’enregistrer le plus précisément possible les niveaux de radiation, et ce pour la santé de la population.
Travaux en cours pour injecter de l’azote dans le réacteur 3
Les préparatifs sont en cours pour injecter d’ici le 17 juillet de l’azote dans le réacteur numéro trois de la centrale de Fukushima.
La Compagnie d’électricité de Tokyo, Tepco, voulait mettre en place des systèmes d’injection d’azote dans les réacteurs 1, 2 et 3 avant cette date afin de limiter les risques d’explosion d’hydrogène.
Mais de hauts niveaux de radiation sur le sol du bâtiment du réacteur 3, consécutifs aux dépôts de poussière contaminée au moment de l’explosion de mars, ont retardé le début des travaux.
L’entreprise a commencé vendredi à nettoyer le sol à l’aide d’un robot. Mais, malgré une baisse observée à 9 des 16 points de mesure, les niveaux de radiation continuaient d’évoluer entre 50 et 186 millisieverts par heure samedi.
Tepco a décidé dimanche de couvrir le sol de plaques d’acier pour réduire les niveaux de radiation de deux tiers.
Nouveau système d’alerte aux catastrophes naturelles au Japon
Les opérateurs japonais de téléphonie mobile assurent la promotion d’un nouveau système d’alerte en cas de catastrophe naturelle.
NTT DOCOMO propose depuis le début du mois aux municipalités un service gratuit d’envoi massif de courrier éléctronique. Ce service doit leur permettre d’expédier les alertes au tsunami et les ordres d’évacuation aux habitants.
Le coût mensuel de ce service est normalement à 260 dollars. Mais l’entreprise a décidé de le rendre gratuit. Elle espère conclure des contrats avec 300 municipalités, contre 80 aujourd’hui.
KDDI prévoit d’offrir un service similaire au printemps prochain. Un responsable du groupe espère que les alertes envoyées par courrier électronique parviendront à l’ensemble des destinataires, notamment ceux qui sont à l’intérieur et qui ne peuvent entendre les messages transmis par haut-parleur. »
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