Japon 2011- Après le déluge/43

L’Isle le 4 mai: Dans cette édition du 4 mai de NHK Word, …vérification des niveaux de radiation des fonds sous marins au large de Fukuchima, … prochainement un système de refroidissement mis en place à Fukushima, …. les sinistrés de Fukushima devront attendre 2012 pour savoir si ils peuvent rentrer chez eux à lire parmi d’autres titres.

Mise à jour le 4 mai à 15h00 (local)

 

« Tepco vérifie les niveaux de radiation des fonds marins au large de Fukushima

Des niveaux de radiation de 100 à 1 000 fois supérieurs à la normale ont été détectés sur les fonds marins près de la centrale Fukushima Dai-ichi endommagée depuis le 11 mars.



La Compagnie d’électricité de Tokyo, Tepco, a procédé vendredi dernier à ses premières analyses de la contamination sur le fond de la mer au large de la centrale en utilisant des échantillons prélevés en 2 points entre 20 et 30 mètres de profondeur.

 

Les échantillons recueillis à environ 15 km au nord du complexe contenaient 1 400 becquerels de césium 137 par kilo et 1 300 becquerels de césium 134.

 

Selon Tepco, il est difficile d’évaluer ces valeurs étant donné qu’il n’existe pas de limite officielle pour ces substances. L’entreprise entend toutefois continuer à surveiller de près les niveaux de radiation et leur impact sur la faune et la flore marines.

 

Nicolas Sarkozy jure de promouvoir l’énergie nucléaire

Le président français Nicolas Sarkozy a réaffirmé son appui à la promotion de l’énergie atomique au cours d’une visite dans la plus grande centrale nucléaire du pays.



M. Sarkozy s’est rendu en visite mardi à la centrale de Gravelines dans le nord de la France, où il a reçu des explications sur les mesures de sûreté de la part des responsables de l’installation. C’était sa première visite dans une centrale atomique française depuis l’accident de Fukushima.



Au cours d’une session questions-réponses, Nicolas Sarkozy a juré que la France n’abolirait pas ses centrales nucléaires parce qu’elle veut garantir son indépendance énergétique. Il devait ajouter qu’elle accorderait toujours la priorité à la sécurité.



Rappelons que la France dépend de l’atome à 80 pour cent environ pour sa production d’électricité.

 

Un sondage effectué en France après l’accident de Fukushima révèle que près de 60 pour cent des personnes interrogées sont fortement ou modérément opposées à l’énergie nucléaire.

 

Informations sur les niveaux de radiation sur le site web du ministère japonais des Sciences

Le ministère japonais des Sciences communique sur son site internet les niveaux de radiation relevés dans le pays entier. Ces informations sont également fournies en anglais, en coréen et en chinois.



Les niveaux de radiation et de susbstances radioactives détectés au sol, dans l’eau de pluie, dans l’eau du robinet et dans l’atmosphère sont disponibles sur le site du ministère.



Des mesures indépendantes de radiation effectuées par le ministère près de la centrale Fukushima Dai-ichi, gravement touchée par le séisme, sont aussi publiées.



Retrouvez ces informations à l’adresse suivante : www.mext.go.jp

 

Le Japon exhorte l’Union européenne à assouplir ses restrictions sur les importations de produits alimentaires

Le ministre japonais des Affaires étrangères, Takeaki Matsumoto, a demandé à la Grande-Bretagne de soutenir l’assouplissement des restrictions imposées par l’Union européenne aux importations de denrées alimentaire japonaises, après l’accident de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi.



M. Matsumoto a rencontré mardi à Londres le premier ministre britannique David Cameron et le ministre des Affaires étrangères William Hague.



Il a déclaré que les restrictions de l’Union européenne étaient quelque peu excessives. Il a demandé le soutien de la Grande-Bretagne pour les assouplir.



M. Hague a indiqué que toute restriction devrait être basée sur des faits scientifiques, ajoutant que le gouvernement britannique déciderait de la réponse à donner à la demande japonaise.



M. Matsumoto a également cherché la coopération de la Grande-Bretagne pour persuader les membres de l’Union européenne d’accélérer le lancement des discussions officielles sur un accord de partenariat économique entre le Japon et l’Union européenne.



M. Hague a fait remarquer qu’une certaine flexibilité était nécessaire de la part du Japon pour convaincre les pays membres de l’Union européenne. Il a demandé au Japon d’assouplir encore plus les règlements concernant les acquisitions gouvernementales.

 

Commentaire : Suggestions du professeur Fumihiko Imamura pour éviter un nouveau 11 mars

Pour nos commentaires de cette semaine, nous avons demandé à des spécialistes en gestion des désastres et des personnes engagées dans les secours comment ils analysent le séisme et le tsunami du 11 mars.


Pour notre troisième édition, nous avons rencontré le professeur Fumihiko Imamura du Centre de gestion des catastrophes de l’université du Tohoku. Il a été impliqué dans la formulation de mesures antitsunami pour la région du Tohoku, dévastée par le récent raz de marée. Actuellement, il fait partie d’une équipe mise sur pied le mois dernier par le gouvernement pour tracer des plans de reconstruction.



Radio Japon :
Tout d’abord, professeur Imamura, pourquoi le tsunami a-t-il emporté tant de vies humaines ? N’existait-il pas des moyens de prévenir un aussi grand nombre de victimes ?



Fumihiko Imamura :
Les mesures de prévention contre les tsunamis doivent prendre deux formes. Une première consiste à construire des installations, telles que des digues et des brise-lames. En revanche, la seconde prône plutôt les aspects « soft », tels que la dissémination immédiate d’informations pertinentes et la préparation de l’évacuation rapide des habitants afin de minimiser le nombre des victimes. Mais à notre grand regret, le désastre du 11 mars a dépassé toutes nos capacités dans les deux domaines.



Il est donc bien naturel que les responsables considèrent à présent les moyens de renforcer l’aspect matériel, par exemple en rehaussant les digues. Mais je suggère d’éviter de dépendre uniquement d’un type de moyens, mais de combiner plutôt diverses mesures. Je pense par exemple à la plantation de forêts destinées à freiner l’eau des marées, à la construction de digues et de monticules dans les régions côtières. Il me semble plus réaliste de mettre en place des barrières multiples contre les dangers éventuels, même si chacune d’entre elles n’est pas particulièrement évoluée.



En ce qui concerne le côté « soft », nous devons évaluer comment les alertes au tsunami ont été diffusées et comment, dans le réel, les résidents ont réagi pour évacuer lors du récent désastre. Je crois que certaines personnes ont sous-estimé l’ampleur du tsunami et que d’autres n’ont pas été capables de se déplacer jusqu’à un point assez élevé lors de l’évacuation initiale. Ceci expliquerait le nombre de victimes, supérieur à 10 mille. Je pense que nous devons revoir nos plans d’évacuation en préparation d’une catastrophe d’une échelle inédite.



Radio Japon :
A votre avis, de quoi a-t-on besoin désormais ?



Fumihiko Imamura:
Il sera nécessaire d’améliorer le programme actuel de surveillance et de créer un réseau, permettant de diffuser de la manière idéale aux résidents les informations recueillies. Nous devrons aussi tracer des voies précises d’évacuation, en fonction de la taille du tsunami. Il faudra procéder régulièrement à des entraînements et éduquer les résidents sur la manière de se comporter en cas d’urgence.



Radio Japon :
C’était le point de vue de Fumihiko Imamura, professeur au Centre de gestion des catastrophes de l’université du Tohoku. »

 

Mise à jour le 4 mai à 22h01

 

« Tokyo demande à Pékin et Séoul de ne pas restreindre leurs importations de produits agricoles

Le ministre japonais des Finances, Yoshihiko Noda, a appelé la Chine et la Corée du Sud à lever leurs restrictions imposées sur les importations de produits agricoles japonais.



M. Noda a présenté cette requête mercredi lors d’un entretien avec Li Yong, le vice-ministre chinois des Finances, et avec Yoon Jeung-hyun, le ministre de la Stratégie et des Finances de la Corée du Sud.

 

Les trois hommes se sont entretenus à Hanoi en marge d’une rencontre des responsables des finances des pays de l’ASEAN, à laquelle ils ont participé.



M. Noda a fait remarquer que, depuis l’accident à la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi, le Japon n’exporte que des produits dont la sécurité a été confirmée par des tests rigoureux de radioactivité.



Après la rencontre, M. Noda a indiqué à la presse qu’à son avis, sa requête a été comprise. Le représentant chinois a approuvé et son homologue sud-coréen l’a assuré que Séoul n’imposera aucune restriction excessive à l’encontre des produits de l’Archipel, a précisé le ministre japonais.



M. Noda a également exposé à ses collègues les perspectives économiques du Japon. Il a reconnu que le courant électrique était insuffisant en certains endroits et que les livraisons restaient faibles dans certaines industries, notamment dans le secteur automobile. Toutefois, après un léger affaissement, l’économie nationale devrait repartir lorsque les projets de reconstruction battront leur plein, a conclu M. Noda.

 

Mise en place prochaine d’un système de refroidissement à Fukushima

L’opérateur de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi va mettre en place à la mi-mai un système de refroidissement pour le réacteur numéro 1.



La Compagnie d’électricité de Tokyo, Tepco, va faire circuler de l’eau dans l’enceinte de confinement du réacteur à l’aide des canalisations existantes.



L’eau sera envoyée vers un échangeur de chaleur qui sera placé près de l’une des entrées du bâtiment du réacteur.



Cette eau sera ensuite pompée à travers une tour de refroidissement à l’extérieur du bâtiment avant de retourner vers l’enceinte de confinement en passant par les canalisations.

 

Tepco va en premier lieu entamer les travaux de décontamination de l’air radioactif du bâtiment jeudi, au plus tôt. Les conduites seront ensuite inspectés dimanche.

 

L’opérateur n’a aucune idée du temps nécessaire au travail de décontamination de l’air ni de l’état dans lequel se trouvent actuellement les conduites.



Selon lui, la mise en place de ce système va permettre la circulation d’environ 100 tonnes d’eau par heure qui serviront à refroidir 1500 kilowatts de chaleur dégagée par les barres de combustible du réacteur.


Cela permettra de faire baisser la température du combustible à l’intérieur du réacteur à moins de 100 degrés celsius sous plusieurs heures ou jours.

 

Les sinistrés de Fukushima sauront s’ils peuvent rentrer chez eux début 2012

Le premier ministre japonais Naoto Kan a déclaré que les habitants des environs de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi seront informés en début d’année prochaine s’ils peuvent ou non rentrer chez eux.



M. Kan s’est rendu mercredi dans le centre d’évacuation de Kazo, près de Tokyo, où sont installés les résidents de Futaba. La ville se situe dans le périmètre de 20 km interdit d’accès autour de la centrale.



Le premier ministre a dit au maire de Futaba, Katsutaka Idogawa, qu’il comprenait les souffrances endurées par les habitants de cette ville.



Il a ajouté que la situation à Fukushima Dai-ichi devrait être dans une certaine mesure maîtrisée en début d’année prochaine, si le plan d’action de Tepco fonctionne comme prévu.

 

Tepco a annoncé en avril qu’elle espérait une diminution stable des radiations dans la centrale d’ici les 3 prochains mois. Dans 6 à 9 mois, les techniciens seront capables de contrôler les rejets radioactifs et d’assurer le refroidissement des réacteurs. »

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Une réponse à Japon 2011- Après le déluge/43

  1. Christine dit :

    C’est génial… je n’ai plus besoin de chercher les infos ! Quel gain de temps !

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