Japon 2011- Après le déluge/86

L’Isle le 1 juillet :            Etude de la radioactivité en mer, … commentaire sur la rencontre de l’AEIA sont les principales informations de ce bulletin NHK du 1 juillet 2011 …

Mise à jour le 1 juillet à 22h04 (local)

« Le gouverneur de Saga se prononcera dans quelques semaines sur le redémarrage de Genkai

Yasushi Furukawa, le gouverneur de la préfecture de Saga, dans le sud-ouest du Japon, se prononcera dans quelques semaines sur le redémarrage de deux réacteurs nucléaires de la centrale de Genkai.

 

Devant les élus de l’assemblée préfectorale ce vendredi, M. Furukawa a confirmé qu’il considérait la centrale comme pouvant fonctionner en toute sécurité. Au moment de l’accident de Fukushima, deux des quatre réacteurs étaient à l’arrêt pour des inspections de routine.



Mercredi, M. Furukawa a rencontré le ministre de l’Economie Banri Kaieda. A l’issue de l’entretien, il s’est dit confiant dans la sûreté du site. Le ministre lui avait affirmé que le gouvernement allait la garantir.

Plongeon des ventes de voitures au Japon

Toujours pénalisées par les conséquences de la catastrophe du 11 mars et les difficultés d’approvisionnement en pièces détachées, les ventes de voitures neuves au Japon ont plongé en juin de 23 pour cent sur un an pour s’établir à 225 000 unités, hors petites cylindrées. D’après l’Association japonaise des concessionnaires automobiles, il s’agit du chiffre le plus bas depuis 1968 et le début de ces statistiques. Par rapport au mois de mai, les ventes ont reculé de 14 pour cent. 

Après l’accident de la centrale de Fukushima, plusieurs réacteurs ont été arrêtés. Si ceux de Genkai étaient relancés, ils seraient les premiers à l’être depuis le 11 mars. Mais les habitants et les autorités locales restent préoccupés par la sécurité du site.

Une étude de la radioactivité en mer va être menée

Le navire d’études océanographiques Umitaka-maru a quitté Tokyo pour mener des travaux sur la diffusion de la contamination radioactive dans l’océan à partir de la centrale de Fukushima.



Le bateau appartient à l’université des sciences de la mer, basée à Tokyo. Il a largué les amarres du quai de Toyoumi vendredi matin, avec à son bord trente experts en études océanographiques et en biologie marine.

 

L’opération est menée en coopération avec plusieurs organisations, dont une spécialisée dans la recherche sur la pêche. Le navire va prélever des échantillons des fonds marins au large de la centrale de Fukushima pour étudier l’impact des substances radioactives sur la faune et le plancton.

 

L’équipe est dirigée par le professeur Takashi Ishimaru. Il juge important de fournir une information fiable car, sans de telles données, la population pourrait s’inquiéter et des rumeurs sans fondement pourraient se répandre.

Commentaire sur la rencontre de l’AIEA

Dans notre commentaire d’aujourd’hui, nous revenons sur la réunion de l’AIEA, l’Agence internationale de l’énergie atomique, organisée du 20 au 24 juin à Vienne en Autriche. Un évènement qui s’est déroulé en présence de 900 participants, un record. Le journaliste de la NHK Hiroshi Yokokawa a suivi les débats. Il a pu constater de profondes divergences entre les pays membres sur l’avenir du nucléaire.



Hiroshi Yokokawa :


Désireuses d’exporter leurs technologies nucléaires, plusieurs nations industrialisées, dont la France, ont plaidé pour la mise en place de règles internationales plus sévères. Ils misent sur leur savoir-faire de haut niveau pour bénéficier d’un avantage compétitif lors de la vente de leurs produits.

 
A l’inverse, plusieurs nations émergentes, l’Inde notamment, qui souhaitent développer l’utilisation du nucléaire, ont fait part de leurs réticences à l’idée de régulations plus strictes. 
Tous les pays reconnaissent la nécessité de placer la sécurité en tête des priorités, mais les divergences empêchent la mise en place d’un projet solide.

 

Radio-Japon :


Comment les pays ont réagi à l’accident de la centrale de Fukushima et aux mesures prises par le Japon?



Hiroshi Yokokawa :


Le problème est que certains pays ne voient pas la nécessité de renforcer les mesures de sécurité parce qu’ils considèrent l’accident de Fukushima comme la conséquence d’un tsunami sans précédent. A leurs yeux, il s’agirait donc d’un évènement exceptionnel. Eux ne pourront pas tirer les leçons des erreures commises.

 
Après l’accident de Tchernobyl, l’AIEA avait souligné l’importance de définir le véritable sens de la sécurité nucléaire et lancé plusieurs programmes pour cela. Mais, comme le Japon l’a admis, il n’a pas tiré pleinement profit des enseignements de cet accident.


Les Etats-Unis et la France ont annoncé qu’ils prenaient des mesures pour éviter une rupture d’alimentation électrique externe des centrales nucléaires, le problème en partie à l’origine de l’accident de la centrale de Fukushima. Mais leurs annonces signifient seulement qu’ils pourront faire face à une situation similaire à celle vécue par le Japon.

 

Radio-Japon :


L’AIEA veut définir un plan d’action pour la sûreté nucléaire avant sa prochaine réunion de septembre. Quelles sont les difficultés qu’elle va devoir surmonter?


Hiroshi Yokokawa :


Le plus gros défi est d’inscrire dans ce plan des mesures tangibles et efficaces. Mais plus les règles proposées se font précises, plus les pays membres sont divisés. 
Au sein de l’agence, seuls 160 des 2300 employés sont spécialisés dans les questions de sûreté. Or il y a 440 centrales nucléaires en activité dans le monde et il est impossible de multiplier les inspections avec si peu de monde. Se pose dans ce contexte la question du financement de l’augmentation des contrôles.

 

Radio-Japon


Hiroshi Yokokawa, journaliste de la NHK, évoquait la rencontre de l’AIEA, la semaine dernière à Vienne.

Informations sur les niveaux de radiation sur le site web du ministère japonais des Sciences

Le ministère japonais des Sciences communique sur son site internet les niveaux de radiation relevés dans le pays entier. Ces informations sont également fournies en anglais, en coréen et en chinois.



Les niveaux de radiation et de susbstances radioactives détectés au sol, dans l’eau de pluie, dans l’eau du robinet et dans l’atmosphère sont disponibles sur le site du ministère.



Des mesures indépendantes de radiation effectuées par le ministère près de la centrale Fukushima Dai-ichi, gravement touchée par le séisme, sont aussi publiées.



Retrouvez ces informations à l’adresse suivante : www.mext.go.jp »



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Une réponse à Japon 2011- Après le déluge/86

  1. Christine dit :

    Vu

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