Au Japon, une première centrale nucléaire autorisée à redémarrer

Pour la première fois depuis la catastrophe de Fukushima en mars 2011, une ville japonaise s’est prononcée mardi pour le redémarrage des réacteurs situés sur son territoire.
Le redémarrage de la centrale ne devrait toutefois pas intervenir avant l’année prochaine, son exploitant, la compagnie Kyushu Electric Power, devant au préalable la soumettre à des tests de sécurité.
Des autorisations au cas par cas
Le Japon a progressivement mis à l’arrêt ses 48 réacteurs nucléaires à la suite de la catastrophe de Fukushima, la plus grave au monde depuis celle de Tchernobyl en 1986. Pour compenser la perte de production nucléaire, qui couvrait près d’un tiers de sa consommation d’électricité, le Japon a dû augmenter ses importations énergétiques, ce qui pèse sur son économie.
Arrivé au pouvoir après la catastrophe de Fukushima, le Premier ministre Shinzo Abe a donc entrepris de remettre en marche les réacteurs nucléaires de l’archipel, tout en laissant le soin aux autorités locales d’approuver au cas par cas une mesure désapprouvée par une grande partie de la population.
L’hostilité au redémarrage des centrales est ainsi particulièrement vive dans les zones qui ne tirent aucun bénéfice direct de leur proximité tout en se jugeant pareillement exposées aux risques.