L’arme Kemica

L’arme Kemica contre le vol de cuivre

15/06/14 – 08H24
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Son savoir-faire n’est plus à démontrer. La petite société de Mignières s’est spécialisée dans la formulation et le développement de résines techniques. À la tête de Kemica, René Massard a toujours une nouvelle idée dans le coin de sa tête. Et cette fois, il s’est penché sur un problème qui fait régulièrement la une dans les journaux : les vols de câbles de cuivre qui deviennent une véritable plaie pour les opérateurs téléphoniques et les distributeurs d’électricité.

Elle colmate les fuites même si le béton est fissuré

« Avec France Télécom, nous avons travaillé pendant deux ans pour créer une résine de scellement », explique l’ingénieur. Le principe est simple. Il s’agit d’injecter cette résine dans les fourreaux dans lesquels passent les câbles convoités par les voleurs. « Ils ne peuvent plus tirer dessus. Il leur faudrait trop de temps et d’outillage pour parvenir à leurs fins. » Une parade, en particulier contre le vol de câbles dans les éoliennes, mais pas seulement. « Cette résine permet également de sceller les tampons d’égouts qui sont aussi convoités par les voleurs. », explique le responsable.

Le produit, agréé par FranceTélécom est promis a un bel avenir devant la recrudescence des vols de cuivre. Une petite victoire pour Kemica qui, bien qu’elle soit inconnue du grand public, a développé des produits qui suscitent l’intérêt de grands groupes dans le monde entier. La société est aujourd’hui en phase terminale de négociation avec le Japon. « À Fukushima, ils ont un problème de fuites dans des piscines contaminées. Nous avons développé une résine qui permet de colmater ces fuites, même si le béton est fissuré. »

Aucun secteur de bâtiment et des travaux publics ne peut échapper au savoir-faire de la société Eurélienne. « Nous avons également développé une résine pour les canalisations d’eau potable », ajoute René Massard. Une résine qui ne contient pas d’Epoxy. « Les résines Epoxy contiennent du bisphénol A, dont la toxicité a été démontrée par les autorités françaises », affirme le patron de Kemica. Ce savoir-faire, l’entreprise est en train de l’exporter vers l’Asie. Avec l’aide d’un autre investisseur français, René Massard vient de créer une société en Chine.

Les secteurs du bâtiment des travaux publics intéressés

« Nous sommes en phase d’agrément pour notre résine qui permet de colmater les fuites dans les canalisations d’eau potable. Mais contrairement aux idées reçues, les critères pour obtenir ces agréments sont beaucoup plus exigeants qu’en Europe et aux États-Unis. » Les premiers tests sont d’ailleurs prometteurs.

Jacques Joannopoulos

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