Japon 2014 – Fukushima/177

Nucléaire : bonnes nouvelles de l’est

Nucléaire : bonnes nouvelles de l’est

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Sunflowers Fukushima @http://inhabitat.com/

Après la catastrophe de Fukushima, le pays du soleil levant a d’abord préservé la sûreté de l’archipel en désactivant son parc nucléaire. Aujourd’hui, rassurée par les nouvelles de l’ONU sur les conséquences de « l’accident nucléaire après le séisme et le tsunami de 2011 », la coalition du Premier Ministre Shinzo Abe penche pour un rééquilibrage de son mix énergétique…

Il y a quelques jours, le Comité Scientifique de l’ONU sur les Effets de la Radiation Atomique (UNSCEAR) a effectivement publié un rapport sur les niveaux et effets de l’exposition aux radiations de la population. Premier constat positif, « l’impact sanitaire ne sera, dès lors, en rien comparable avec celui mesuré après la catastrophe de Tchernobyl ».

L’organisme spécialisé dans les études « sur les sources de la radiation et les effets sur la santé humaine et sur l’environnement », a été créé en 1955 et livre régulièrement ses analyses pour aider les gouvernants à prendre des décisions appuyées par des données techniques. C’est notamment avec ses relevés et ses chiffres que Shinzo Abe est allé convaincre ses alliés du Parti libéral-démocrate, et du Nouveau Komeito, de relancer les centrales nucléaires du pays.

Tandis qu’actuellement la politique énergétique nippone se compose essentiellement de deux « énergies de base »: l’hydro-électricité, et le charbon, l’ensemble des industriels nationaux souffrent de l’envolée des coûts de l’énergie. La filière atomique reste effectivement un très bon moyen de contenir l’inflation importée, en plus de contribuer aux objectifs climatiques.

Seulement la tragédie de Fukushima a durablement marqué les esprits. De plus, l’intense propagande des lobbys antinucléaire a fait du Japon une cible toute trouvée pour exercer son « terrorisme intellectuel ». Loin de tout dogmatisme, Wolfgang Weiss, Chair of the Assessment, a tenu à souligner, « le Comité a conclu qu’aucune augmentation discernable des taux de cancers ou d’autres maladies n’était attendue : cependant, les ouvriers les plus exposés subiront régulièrement des contrôles médicaux ».

Des bonnes nouvelles donc, surtout si on se souvient de l’étude de Pushker Kharecha et James Hansen qui avait été publiée dans la revue scientifique Environmental Science & Technology en 2013. Selon leurs travaux, menés à partir des scénarios de l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique) sur les années 2010-2050, « les scientifiques estiment qu’il y aurait 4,39 millions à 7,04 millions de morts en plus si l’énergie actuellement produite par le nucléaire était compensée par du charbon ».

 

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