19 AVRIL 2014 |  PAR PHILIPS MICHEL

 C’est d’abord l’histoire d’une assistante maternelle de la Haute Vienne. Elle a été obligée de déménager en raison de la trop importante radioactivité de son logement.

A l’autre bout du monde, une politique du « retour » est prônée par le Japon pour encourager à rentrer chez elle la population évacuée des villages concernés par l’explosion de la centrale nucléaire.

Ces deux faits sont significatifs du grand n’importe quoi proposé par le « Village Nucléaire » (les pronucléaires).

Explications.

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En France, AREVA est responsable de l’utilisation de ses déchets d’exploitation miniers radioactifs. Pendant longtemps elle en a proposé l’utilisation sous la forme de « remblais ».

Dans le cas de l’habitation de la Haute Vienne, la radioactivité dépasse la dose de 0,6 mSv/an, ce qui a justifié le déménagement de ses habitants selon l’Autorité Régionale de Santé.

Pour la petite histoire, la radioactivité était connue depuis 1963 et, à ce jour, n’avait toujours fait l’objet d’aucun « traitement » de la part du responsable, AREVA. Tout s’est passé comme si AREVA considérait comme normal de soumettre une population à de la radioactivité résultant de son exploitation minière et comme si AREVA considérait comme normal de ne pas s’occuper de cette situation pour une simple raison cynique donnée. A savoir : « « Areva Mines attend la définition d’un cadre réglementaire national sur l’excavation et le stockage des stériles » ! Une façon de renvoyer la balle dans le camp de l’Etat.

Durant toute cette période (près de 50 ans), on peut estimer à 30 mSv la dose de radioactivité accumulée par les occupants de l’habitation.

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A l’inverse, autour de Fukushima, les autorités sanitaires encouragent les populations à retourner vivre dans des villages où de « nouvelles normes » de radioactivité ont été établies. Ces normes s’établissent au niveau de 20 mSv/an.

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Il y a donc deux poids deux mesures, selon que l’on vit au Japon ou en France.

Ici une dose de 0,6 mSv/an impose un éloignement, là, une dose de 20 mSv/an serait compatible avec une vie sans danger !

Où est la Logique ? Où est la Raison ?

Ceux qui se disent spécialistes du nucléaire ne font-ils et ne disent-ils pas n’importe quoi ?

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La réalité scientifique est que, quel que soit le niveau de radioactivité d’un lieu, il existe un risque sanitaire pour la population. Il n’y a pas de « seuil d’innocuité », pas de « dose seuil ».

Le comportement contradictoire du « Village Nucléaire » en France et au Japon ne le confirme-t-il pas ?