Japon 2014 – Fukushima/119

  Le monde après Fukushima

21-03-2014 08:56 – Ecrit par Nathalie Minosau
Après la catastrophe naturelle à l’origine du drame de 2011, l’industrie nucléaire a fait l’objet de nombreuses suspicions. Pourtant, alors que le pic de pollution oblige le gouvernement à prendre des mesures d’urgence, la situation atmosphérique est plus préoccupante que jamais. Pire, pendant que les énergies renouvelables ne rencontrent pas le succès attendu, la seule énergie alternative décartonnée est contestée par les alliés du gouvernement. L’écologie au détriment de la planète, voilà comment a été instrumentalisé le drame de l’archipel nippon…

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Lors du grand jury de RTL le week-end dernier, la Ministre Aurélie Filippetti déclarait à propos du nucléaire qu’il « restera une énergie importante en France mais il faut diversifier le mix énergétique pour pouvoir sortir de la dépendance aux énergies fossiles ». Ce constat n’est pas valable que pour la France, le cabinet de Roland Bergervient de travailler sur la question ; il « estime que la capacité installée dans le monde pourrait augmenter de 26 % d’ici à 2030 ». Toujours d’après les chiffres de l’étude, le nombre de réacteur passerait alors de 435 à 489 ; si l’analyste reconnait que sa prospection reste théorique, il considère que 123 à 224 projets d’installations sont crédibles. Afin de justifier ses affirmations, il rappelle que le « levier prix de l’électricité dans l’optique de réduire l’écart de compétitivité des coûts de production est opérant sous un certain nombre de conditions ».

Les îles japonaises restent d’ailleurs le meilleur exemple de cette absence d’alternative puisque malgré le drame humain de 2011, le Premier Ministre Shinzo Abe, partisan de la relance de l’atome a été plébiscité lors des élections l’an dernier. L’autorité de régulation nucléaire (NRA) organise actuellement le redémarrage des centrales : « des demandes en ce sens ont déjà été déposées pour 17 des 48 réacteurs nippons – les six réacteurs de la centrale accidentée ont été définitivement condamnés. Critiqué pour la lenteur de sa délibération, la NRA affirme ne pas vouloir se laisser influencer ».

En France, malgré les peurs agités par certains militants politiques, Francis Sorin, le Directeur du Pôle Information de la Société Française d’Energie Nucléaire souligne que « nos réacteurs ne sont pas du même modèle que celui de Fukushima. Ils ont une enceinte de confinement beaucoup plus grande et beaucoup plus performante pour contenir la pression. Ils ont des recombineurs d’hydrogène, qui empêchent les concentrations d’hydrogène et les explosions ». Les risques dans les activités industrielles existent depuis toujours mais depuis les principes assurantiels et le progrès de la science moderne, les chercheurs ont beaucoup avancés sur les méthodes de gestion du risque.

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