Japon 2014 – Fukushima/110

Un simple  » aléa  » de la vie

Fukushima? C’était il y a trois ans. Ce serait donc du passé, vite oublié, déplore Jean-Louis Renou, de Quibou (Manche).

17/03/2014 04:57 | IG 

Faut-il en avoir peur après Fukushima ?

Faut-il en avoir peur après Fukushima ?
(Photo P. Lavaud)

 

La catastrophe de Fukushima n’en finit plus de se rappeler à notre (bon?) souvenir. A l’époque, de spectaculaires vidéos en direct d’explosions d’hydrogène nous ont immédiatement fait redouter le pire; l’on savait bien que cet évènement ne serait pas anodin, ni ponctuel. Depuis, que de précipitations, d’imprévoyances et de tâtonnements hasardeux dans tous les domaines! Totalement dépassées, les autorités nippones ont créé malgré elles un climat de doute, d’impuissance et de terreur. Puis, à la longue, une relative indifférence s’est installée; il fallait oublier cet « aléa » de la vie moderne. L’on a donc relevé le niveau des « doses maximales admissibles » de radioactivité pour qu’elles coïncident avec le déplorable état sanitaire du site, et tenter de rapatrier, sans succès, les victimes dans leurs lieux… de vie, détruits pour certains par le tsunami précédant cette irradiation massive et toujours opérante.
Jour après jour et insidieusement, la catastrophe remonte à la surface et resurgit dans les esprits au fil de l’actualité (dose de radioactivité dans l’atmosphère, contamination irréversible des végétaux, etc.).
Quelques déclarations tonitruantes de l’industrie nucléaire française « toujours prête » ont bien tenté de minimiser et banaliser cette terrible menace et de redorer l’image d’un « nucléaire maîtrisé » de bout en bout (en essayant notamment de filtrer les millions de tonnes d’eaux contaminées) puis, devant l’impuissance de tous ces spécialistes, le silence est retombé depuis longtemps tel une chape de plomb!
Quelles perspectives d’avenir pour tous ces territoires stérilisés et invivables et pour ces victimes, parias méprisés et sacrifiés par cette fuite en avant à l’aveuglette, abandonnées à un sort peu enviable par des dirigeants japonais désormais décidés à tourner la page et à occulter durablement cette tragédie sans fin?

Jean-Louis Renou
de Quibou (Manche)

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