L’isle sur Serein le 13 avril: Aujourd’hui dans la presse locale, aucun article sur les environs. La terre à dû s’arrêter cette nuit. Coté Japon par contre, les nouvelles sembles s’améliorer à en croire les infos NHK Word ci-dessous
« Tepco va verser un premier dédommagement aux résidents affectés par la centrale de Fukushima
Tepco, l’opérateur de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi accidentée, envisage de verser un premier dédommagement aux résidents de la zone proche de l’installation endommagée.
Masataka Shimizu, le président de la Compagnie d’électricité de Tokyo, a donné ces précisions ce mercredi en conférence de presse.
M. Shimizu a présenté à nouveau ses profondes excuses aux résidents, ainsi qu’aux habitants de la préfecture de Fukushima et des régions voisines pour les inconvénients et les problèmes immenses provoqués par le grave accident qui a dégagé des matières radioactives.
Tepco, a dit M. Shimizu, a entamé des consultations avec le gouvernement pour s’attaquer aux questions de dédommagements des résidents, en s’appuyant sur la loi qui régit les compensations en cas de dégâts nucléaires.
Par ailleurs, M. Shimizu a indiqué que Tepco met la dernière main à une feuille de route, visant à stabiliser les réacteurs de la centrale. L’entreprise devrait annoncer prochainement des mesures en ce sens, a-t-il laissé entendre.
Pour M. Shimizu, l’entreprise Tepco fait face au plus grand défi de son histoire et son principal devoir actuel est de tout mettre en oeuvre pour reprendre le contrôle des installations. M. Shimizu a promis d’aider les personnes contraintes d’évacuer hors des régions contaminées par les radiations et de s’occuper des coupures de courant qui subsistent encore dans certaines régions.
Enfin, le président de Tepco a réaffirmé qu’en fin de compte, les réacteurs 1 à 4 seront démantelés. Rappelons que le complexe Fukushima Dai-ichi compte en tout 6 réacteurs.
Coopération nippo-américaine pour les sinistrés et à Fukushima
Près de 1 500 Marines américains sont repartis hier mardi vers la préfecture d’Okinawa où ils sont normalement stationnés. Ils venaient d’achever une mission d’assistance aux secours déployés dans les régions sinistrées du Nord-Est du Japon, durement touchées par le violent séisme et le tsunami dévastateur du 11 mars.
Baptisée « Opération Tomodachi », le terme japonais pour « Opération Amitié », cette mission a des proportions sans précédent puisque 18 mille soldats, un porte-avions et quelque 140 avions ont été déployés dans la région dévastée. Un mois après le désastre, la plupart des unités ont regagné leur campement.
Pour notre commentaire, nous avons demandé à Yoshihide Soeya, professeur de sciences politiques à l’université Keio, de nous parler de cette mission des militaires américains.
Radio Japon :
Quel a été l’impact de cette vaste mission de secours d’urgence des Américains sur les relations avec le Japon ?
Yoshihide Soeya :
La mission a revêtu 2 phases. Tout d’abord, il fallait secourir les survivants et rechercher les victimes dans les décombres. L’autre volet a consisté à fournir une assistance aux efforts en cours pour reprendre le contrôle sur la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi endommagée.
Bien entendu, les deux opérations étaient totalement différentes, mais les Etats-Unis ont agi volontairement, ils se sont attaqués aux problèmes en tirant pleinement parti de leur position d’allié principal du Japon et de la présence de leurs propres installations militaires sur l’Archipel.
En étant témoin de ce déploiement massif d’assistance étrangère, les Japonais ont compris que le rôle des soldats américains ne se limite pas au niveau militaire, qui est d’ailleurs la cause de préoccupations dans le public. Je pense que les Japonais verront désormais l’alliance nippo-américaine d’une manière plus favorable.
A maintes reprises, Tokyo et Washington ont organisé des manoeuvres communes entre militaires américains et forces japonaises d’autodéfense et ces activités sont coordonnées par leurs dirigeants. Cette expérience a servi lors des activités de secours au lendemain de la récente catastrophe. Les efforts combinés par les forces des deux pays pourraient servir à améliorer encore leur coordination à l’avenir.
Radio Japon :
L’accident de la centrale Fukushima Dai-ichi vient d’être classé comme le pire dans l’histoire de la production d’électricité à partir de l’atome. Est-ce que ce fait aura une influence sur la coopération future entre le Japon et les Etats-Unis ?
Yoshihide Soeya :
Jusqu’ici, Tokyo et Washington n’avaient pas suffisamment partagé leurs informations au sujet de l’accident nucléaire et sur la contamination par la radioactivité. Les Etats-Unis avaient d’ailleurs exprimé leur frustration à cet égard. Il me semble que le gouvernement japonais manque de perspective et qu’il ne pense pas que l’accident est une crise non seulement pour le Japon, mais pour toute la planète. C’est toute la communauté internationale qui est profondément inquiète à ce sujet.
Le problème, c’est que le gouvernement japonais n’a pas encore mis sur pied un système unifié pour recueillir et analyser les informations indispensables, puis pour communiquer, sous sa propre responsabilité, ces données tant au public japonais qu’étranger
Les sentiments d’opposition à la production d’électricité nucléaire vont, à coup sûr, s’intensifier dans le monde. Mais pour les Etats-Unis et bien d’autres pays, la réalité, c’est qu’ils ne pourront pas se passer des centrales atomiques. La question qui se pose donc est de savoir comment concilier ces éléments incompatibles. Un nouveau mouvement international va voir le jour pour mettre en place un modèle viable de production d’énergie nucléaire et un nouveau cadre sera nécessaire pour le rendre possible. Japonais et Américains seront appelés à coopérer dans ce domaine, si possible en regardant dans la même direction.
Radio Japon : Vous venez d’entendre le point de vue de Yoshihide Soeya, professeur de sciences politiques à l’université Keio.
A Fukushima, le pompage de l’eau contaminée continue
Les techniciens qui travaillent sur le site de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi poursuivent leurs efforts pour évacuer les eaux contaminées de manière à réparer le système de refroidissement des réacteurs.
Le pompage des eaux qui se trouvent dans un tunnel à proximité du réacteur 2 vers le condenseur de la turbine a commencé mardi soir, en retard sur le programme à cause d’une série de répliques.
La compagnie d’électricité de Tokyo, Tepco, l’exploitant de la centrale, projette de pomper 700 tonnes d’eau pendant 40 heures.
Mercredi matin, le niveau de l’eau dans le tunnel avait baissé de 8 cm par rapport à la veille et se trouvait à près d’un mètre sous le sol.
Les techniciens sont en train de vérifier que les équipements de traitement des déchets sont indemnes afin d’y transvaser les eaux usées se trouvant à l’intérieur du bâtiment de la turbine.
Sur un autre front, Tepco tente d’empêcher les substances radioactives de se répandre dans l’océan.
Mercredi, des techniciens ont installé des barrières sous-marines près de la prise d’eau des réacteurs 2, 3 et 4.
Le gouvernement va autoriser les évacués de Fukushima à rentrer brièvement chez eux
Le gouvernement va mettre en place une procédure pour permettre aux personnes ayant évacué le périmètre de 20 km autour de la centrale de Fukushima de visiter brièvement leur domicile.
Le secrétaire général adjoint du cabinet, Tetsuro Fukuyama, a déclaré devant le Parlement mercredi que cette décision prendrait en compte la durée de l’exposition aux radiations, l’état des réacteurs et la direction des vents.
Les sinistrés ont exprimé l’espoir de retourner brièvement chez eux pour récupérer leurs affaires étant donné la durée des consignes d’évacuation.
Selon M. Fukuyama, le gouvernement sollicitera l’aide de la police et des forces d’autodéfense pour les trajets en bus et les opérations de décontamination lorsque les évacués seront autorisés à rentrer chez eux.
Le gouvernement planche à présent sur les détails de l’opération. Il est par exemple possible que seule une personne par famille soit autorisée à faire le voyage dans la zone interdite.
L’impact du séisme sur l’économie au centre des débats du G20
Selon un haut responsable du département américain au Trésor, la réunion, à Washington, cette semaine, des ministres des finances et des banquiers centraux du G20 portera sur l’impact économique de la catastrophe naturelle et nucléaire au Japon.
D’autres sujets sont à l’ordre du jour tels que l’augmentation des prix alimentaires et du pétrole brut, ainsi que la crise financière qui sévit dans plusieurs pays européens.
Le haut fonctionnaire américain s’est dit confiant dans la capacité du Japon à rebondir. Il a ajouté que les Etats-Unis continueraient de soutenir le Japon tout en observant attentivement l’évolution de la situation.
L’économie japonaise sera également au centre des débats des responsables financiers du G7. Ceux-ci se dérouleront avant la réunion du G20.
Les pays du G7 devraient confirmer leur intention de poursuivre leurs efforts en faveur de la stabilité des taux de change.
Informations sur les niveaux de radiation sur le site web du ministère japonais des Sciences
Le ministère japonais des Sciences communique sur son site internet les niveaux de radiation relevés dans le pays entier. Ces informations sont également fournies en anglais, en coréen et en chinois.
Les niveaux de radiation et de susbstances radioactives détectés au sol, dans l’eau de pluie, dans l’eau du robinet et dans l’atmosphère sont disponibles sur le site du ministère.
Des mesures indépendantes de radiation effectuées par le ministère près de la centrale Fukushima Dai-ichi, gravement touchée par le séisme, sont aussi publiées.
Retrouvez ces informations à l’adresse suivante : www.mext.go.jp »