Trois ans après Fukushima : fréquence des cancers de la thyroïde chez les enfants multipliée par…100 !

L’Association World Network For Saving Children From Radiation vient de publier les résultats des derniers tests effectués par les autorités sanitaires japonaises sur 254.000 enfants de la région de Fukushima.
75 cas sont de nature cancéreuse ou suspecte.
Rappelons que dans une population « normale », la fréquence des cancers thyroïdiens chez l’enfant est extrêmement basse, se situe entre 1 et 3 cas /million d’enfants. On peut considérer que, seulement 3 ans après la catastrophe nucléaire, la fréquence des tumeurs a été multipliée par au moins 100.
L’aggravation de la situation est d’autant plus alarmante quand on sait que, après Tchernobyl, on avait considéré qu’il fallait attendre au moins 4-5 ans pour voir apparaitre les premiers cancers thyroïdiens. Nous en sommes à peine à H+3 ans.
Résumé traduction en français ici sur le site Vivre Après Fukushima.
« Le nombre de cas de cancers de la thyroïde continue d’augmenter chez les jeunes de Fukushima
La préfecture de Fukushima a annoncé le 7 Février 2014 que le nombre d’enfants chez qui on a diagnostiqué définitivement ou suspecté un cancer de la thyroïde est monté à 75.
En Novembre 2013, c’était 26 cas confirmés + 32 suspects, soit 58 cas
En juillet 2013, c’était 18 cas confirmés + 25 suspects, soit 43 cas.
254.000 jeunes ont été examinés.
Seuls ont été examinés les résidents de la préfecture de Fukushima âgés de 18 ans ou moins lors de la catastrophe nucléaire de 2011.
Ces derniers résultats incluent 28.000 personnes de plus qu’en Novembre 2013.
L’âge moyen des enfants atteints était de 14,7 ans au moment de la catastrophe.
Les officiels de la préfecture affirment qu’ils ne croient pas que ces cancers sont dus à la catastrophe nucléaire. Les scientifiques officiels disent qu’ils espèrent trouver dans les tissus thyroïdiens cancéreux enlevés par les chirurgiens des mutations d’un autre sorte que celles déclenchées par les radiations ionisantes; pour tenter de savoir si ces cancers ont été induits par les radiations ou pas.
Leur argument est qu’à Tchernobyl les cancers de la thyroïde ne sont survenus que 4 à 5 ans après l’accident nucléaire.
Il n’y a actuellement aucune technique capable de déterminer si, chez un individu donné, le cancer est du aux rayons ou pas. »
Résumé d’un article de l’Asahi Shimbun du 7 Février 2014
L’article en anglais