Japon 2014 – Fukushima/24

Janick Magne raconte Fukushima

Publié le vendredi 17 janvier 2014 à 14H00 –  
Janick Magne présentera ses clichés pris sur les zones interdites après la catastrophe de Fukushima.

Janick Magne présentera ses clichés pris sur les zones interdites après la catastrophe de Fukushima.

SAINT-GOBAIN – Militant pour une sortie du nucléaire au Japon, Janick Magne a suivi de très près l’accident de Fukushima. Elle sera au cinéma pour en parler.

 

Envoyée par le maire de Futaba, un village qui se trouve dans une zone interdite de Fukushima, Janick Magne a pour mission de sensibiliser les Français et de raconter ce qu’est véritablement le nucléaire. Invitée par le cinéma de Saint-Gobain et l’association Gaïa, entre autres organisatrice du festival des Vers solidaires, elle sera à Saint-Gobain mardi 21 janvier.
Un rendez-vous au cours duquel la conférencière commentera les photos qu’elle a prises autour de Fukushima après la catastrophe, en zone interdite. Une soixantaine de ses clichés seront ainsi exposés dans le hall du cinéma. « Elle parlera également des derniers travaux réalisés sur la centrale, de la situation des réfugiés et des habitants de Fukushima et plus largement de la situation sanitaire du Japon et de ses orientations politiques par rapport à la remise en activité des réacteurs », détaille Marie-Jo Caura, militante du réseau Sortir du nucléaire.

« Il faut en parler »

Janick Magne s’est installée au Japon il y a 34 ans, elle y enseigne le français à l’université de Tokyo. Pour cette expatriée, qui ne s’était jamais découverte d’âme militante avant l’accident de Fukushima, son rôle de témoin a pris de l’importance. Pour pouvoir révéler l’ampleur des dégâts causés par cette catastrophe, elle s’est rendue en zone interdite à trois reprises et y a vu les hommes, les animaux, les champs, les paysages dévastés.
Soutenant activement la population évacuée, elle sait aussi bien qu’eux qu’« un accident nucléaire, ça ne se répare pas ! C’est l’horreur absolue, on n’en sort pas indemne, il faut en parler ! » L’année dernière, elle a alors parcouru le pays afin de présenter la situation qui règne là-bas depuis deux ans. De retour en France, elle prévoit deux conférences, l’une à Paris et le lendemain à Saint-Gobain.
« La catastrophe, on en a parlé quand elle s’est produite [en mars 2011], puis pendant quelques mois et depuis plus rien, remarque Caroline Varlet, conseillère municipale chargée de la Culture, alors que ça intéresse des gens ici. Bien sûr, on ne va pas faire bouger les choses en une soirée mais c’est une manière de sensibiliser, de s’engager dans une démarche citoyenne. Et c’est pourquoi, c’est important que cela soit organisé dans un lieu public et ouvert à tous. »
Les curieux pourront alimenter le débat de leurs questions et de leurs remarques. Le thème étant propice à une discussion sur la situation du nucléaire en France également. Enfin, il sera possible de faire des dons aux réfugiés de la ville de Futaba, car Janick Magne soutient les habitants.

Giulia DE MEULEMEESTER

(Conférence mardi 21 janvier, à 20 heures, au cinéma L’Hermitage. Entrée libre).

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