Fukushima: Tepco reconnaît la nécessité d’un test avant le retrait du combustible
Le gouverneur de la région de Fukushima, Yuhei sato (casque orange), visite la centrale nucléaire, le 15 octobre 2013AFP – L’opérateur de la centrale accidentée de Fukushima a indiqué mardi qu’il allait d’abord effectuer un test avant de débuter concrètement ce mois-ci le retrait du combustible usé de la piscine du réacteur 4, une tâche absolument cruciale mais qui n’est pas sans risques.
« Nous avons dit que nous allions commencer à retirer le combustible usé vers le milieu du mois de novembre, mais nous réaliserons d’abord un essai pratique avec l’ensemble des équipements », a expliqué à l’AFP une porte-parole de Tokyo Electric Power (Tepco).
« Nous avons déjà effectué un exercice avec le système qui sert à prendre le combustible, mais pas encore avec le caisson pour le récupérer », a-t-elle précisé.
Et d’ajouter: « nous avons jugé que cela était nécessaire pour vérifier la sûreté du procédé ».
Tepco se prépare depuis des mois pour cette opération, probablement la plus sensible depuis que le site a été déclaré « stabilisé en état d’arrêt à froid » mi-décembre 2011, six mois après le tsunami qui a ravagé la centrale.
Le retrait ne pourra de toute façon pas commencer tant que Tepco n’aura pas reçu l’autorisation formelle d’un organisme regroupant des experts extérieurs et de l’Autorité nucléaire. Le président de cette dernière a d’ailleurs appelé l’entreprise à une préparation maximum des intervenants et à une extrême prudence.
Il s’agit en effet d’extraire avec une grue spéciale télécommandée les 1.331 assemblages usés et 202 neufs stockés dans la piscine du réacteur 4, dont le bâtiment a été en grande partie détruit par une explosion d’hydrogène en mars 2011, ce qui a fragilisé l’installation et rend indispensable le déménagement de ce combustible.
