Nouveau séisme au Japon : pourquoi ce n’est pas un autre Fukushima
RISQUES NATURELS – Un faible tsunami a touché dans la nuit de vendredi à samedi le nord-est du Japon après qu’un séisme de magnitude 7,1 a eu lieu à 320 kilomètres de l’île de Honshu. Un événement qui n’est pas sans rappeler la terrible catastrophe de Fukushima mais qui s’en éloigne sur bien des points.
Ce 11 mars 2011, à 14h46 heure locale, un séisme de magnitude 9 se produit dans l’océan Pacifique, au large du Japon. Déclenchant quelques minutes plus tard un tsunami et la catastrophe nucléaire de Fukushima et qui fera, selon un bilan officiel, 15.580 morts et 2.694 disparus. Samedi matin, unnouveau séisme a eu lieu au large des côtes du Japon, ravivant rapidement le spectre de la terrible catastrophe précédente.
Situé à la jonction de quatre plaques tectoniques, le Japon est régulièrement le théâtre de séismes qui diffèrent par leurs caractéristiques. La magnitude du séisme qui a déclenché la double catastrophe de 2011 s’élève à 9 sur l’échelle de Richter contre 7,3 pour le séisme de samedi. De même, si le séisme d’il y a deux ans et demi a eu lieu à 130 kilomètres des côtes japonaises, il reste plus éloigné cette fois-ci, se situant à environ 350 kilomètres et à 10 kilomètres de profondeur.
Mesures anti-sismiques
Les vagues considérables en 2011, certaines ont atteint localement 20 mètres, n’ont été « que » de 30 centimètres samedi. La ville d’Onagawa, qui abrite une centrale nucléaire, a cependant été touchée par une vague de 55 centimètres, d’après la compagnie d’électricité Tohoku Electric Power. L’alerte au tsunami a donc été levée samedi matin près de deux heures après avoir été émise par l’agence de météorologie japonaise.
Pour rappel, le séisme de Kobe, en date du 17 janvier 1995 avait fait plus de 6.000 morts et environ 40 000 blessés. D’une magnitude de 7,2 sur l’échelle de Richter, il avait été suivi de seize répliques de moindre intensité. Ce n’est qu’après cette terrible catastrophe que le pays a mis en place de véritables mesures anti-sismiques.
L’échelle de Richter ?
Créée en 1935, elle évalue les séismes en fonction de leur magnitude, sur une échelle allant de 1 à 9. Elle calcule l’énergie développée au niveau du foyer du séisme. C’est une échelle logarithmique : les ondes sismiques d’un séisme de magnitude 6 ont une amplitude dix fois plus grande que celles d’un séisme de magnitude 5 et le séisme de magnitude 6 libère environ trente et une fois plus d’énergie. L’échelle n’a pas de limite supérieure.