Lundi 25 février:

Tepco : « Pas de dégâts majeurs dans la salle du tore 1F1″

Tepco a procédé hier à une exploration par l’orifice foré les 13 et 14 février ; l’opérateur de l’ex-site de Fukushima-Daiichi a précisé dans un communiqué daté du 20 février que le niveau de l’eau était situé à OP. 3700 (- 30 cm par rapport à juin 2012) et qu’il n’avait pas noté de dégâts significatifs dans la salle du tore, à part une forte oxydation. Un relevé de dosimétrie a également été effectué qui révèle un débit de dose significatif, indice d’une contamination élevée de l’eau par le combustible.

Autant pour notre belle théorie, le trou foré ne débouche pas dans le tore de suppression 1F1 !

La vidéo publiée aujourd’hui par Tepco confirme que l’ensemble caméra + thermomètre + radiamètre inséré par le trou dont nous avions beaucoup parlé avant-hier est bien descendu au niveau de la salle du tore donc derrière et non à l’intérieur du tore de suppression comme nous l’avions imaginé, autant pour nous !

La vidéo, pas très longue (01:48) même si l’opération s’est en fait prolongée durant plus de deux heures montre une eau très “laiteuse” (01:00), des surfaces très oxydées (00:07), des débris nombreux au niveau du plancher (00:45) et toujours cet aspect brun / rougeâtre que l’on retrouve décidément un peu partout, peut-être un effet de l’oxydation importante constatée ou un autre effet induit par le combustible fondu, peut-être renforcé par la source d’éclairage de la scène filmée, même si les plans tournés hors de l’eau semblent nettement moins rougeâtres.

 (1) Cet aspect brun-rouge se retrouve un peu partout sur les différents plans filmés (00:08)

(2) Eau laiteuse et aspect “rouillé” des surfaces métalliques (00:18)

(3) Plancher de la salle du tore, une couche considérable de débris et de sédiments (00:45)

(4) Aspect très laiteux de l’eau vue depuis sa surface, Tepco indique « environ 60 cm de visibilit頻 (00:58)

(5) A gauche, la partie extérieure du tore et sa passerelle de surplomb (catwalk) (01:06)

(6) Notre vieil ami le tore de suppression dont la surface est également très oxydée (01:13)

(7) Ce plan est intéressant car il prouve que le plafond semble également rouge vu de dessous ! (01:32)

Un relevé dosimétrique laissant imaginer que l’eau est extrêmement contaminée

Au niveau du relevé dosimétrique, l’eau semble manifestement très radioactive car le débit de dose ambiante croit proportionnellement à la descente de la sonde de mesure jusqu’à atteindre un maximum d’environ 1Sv/h ; dès le contact avec l’eau un effet de blindage et de dispersion se superpose à la mesure ceci dit le plus gros de la contamination semble être localisé à la surface de l’eau et le niveau décroit très rapidement ensuite.

(7) Relevé dosimétrique salle du tore 1F1 effectué le 20/2/13

A noter que nous ne retrouvons pas à la lecture de ce nouveau relevé dosimétrique les niveaux incroyables qui avaient été – fortement – remarqués lors d’une précédente investigation (26/6/12), ceci dit les niveaux de dose restent malgré tout élevés.

(8) Relevé dosimétrique salle du tore 1F1 effectué le 26/6/12

Ces mesures de radiamètrie ne sont d’ailleurs que très indicatives : Tepco indiquait par exemple dans son précédent document que les débits de dose étaient de 1.5 (estimation à OP. 9500) à 6 fois (OP. 10200) supérieurs par rapport à ceux mesurés hier au niveau du plafond de la salle du tore, les appareils utilisés étaient probablement calibrés différemment.

Une opération qui pourrait se poursuivre actuellement

Attendu que Tepco indique day 1 au niveau de l’entête du document, il est probable que l’intervention se prolonge aujourd’hui et délivre d’autres résultats dont nous reparlerons probablement dans le billet de demain, sauf actualité plus « brulante ».

Investigation of Unit 1 Torus Room at Fukushima-Daiichi NPS (Day 1)– Tepco, 202213

Les photos et la vidéo tournée lors de l’intervention – Tepco, 21213