L’Isle le 22 janvier:
La rascasse de Tepco habite les fonds marins
Vous navez pas pu échapper à cette dépêche AFP qui reportait une fois nest pas coutume vendredi 18 que Tepco avait péché récemment une rascasse radioactive fourrée de 254 KBq / kg de Césium radioactif.
Ce poisson, un murasoi, appartient à la famille des sébastes et présente, tout comme nos rascasses méditerranéennes, la particularité dhabiter les zones rocheuses des fonds marins ; lhabitat spécifique du murasoi se situe plus précisément au niveau des fonds côtiers, donc de faible profondeur .
Que représentent exactement 255 KBq / kg de radiocésium ?
Ladite dépêche, fort concise, nous apprend que cette activité spécifique représente 2500 fois le seuil fixé par le gouvernement Japonais le 1er avril 2012 sans nous renseigner vraiment sur la dangerosité de consommer une telle prise.
En avalant léquivalent de 1 kilogramme de ce poisson la dose engagée équivalente sélèverait à environ 4 mSv ; un pécheur dévorant régulièrement de tels mets en fricassée présenterait ainsi au bout dun mois de consommation une dose engagée (donc à vie) estimée à 20 mSv, ce qui est loin dêtre une affaire négligeable.
Il est enfin nécessaire de savoir quil est très difficile de se désintoxiquer dune contamination radioactive prolongée, surtout si elle est cachée et prolongée, et que les chiffres repris ci-dessus (les facteurs de doses) semblent représenter, pour certains, un moyen pratique de camoufler une partie des doses réellement engagées par les organismes soumis à une contamination radioactive.
Le poisson a lair OK ?
En ne tenant pas compte de son aspect patibulaire habituel, ladite bestiole semble apparemment en bonne santé si on compare son allure générale par exemple avec les malheureux rats médiatisés récemment par le Professeur Séralini. En fait, il est nécessaire de savoir que les organismes simplifiés des poissons, sans réel système de protection immunitaire, ne développent généralement pas de grosseurs pouvant représenter lindice évident dun problème de croissance désordonnée de cellules anormales (cancer).
En comparant un peu les photos de Tepco (en haut) et dun murasoi sain (en bas), il est possible de noter que la zone des ouïes semble très décolorée et que la nageoire caudale semble divisée chez le spécimen péché par Tepco, indice dun possible problème de dégradation de létat de santé de lanimal.
Un témoin intéressant de la pollution radioactive de Tepco dans la zone
Ce poisson évoluant dans un habitat particulièrement exposé à la contamination engendrée par la catastrophe de Fukushima-Daiichi représente un marqueur intéressant de lexpansion du phénomène : même si ce spécimen a été péché daprès Tepco à proximité immédiate de lex-centrale distillant chaque jour un peu davantage ses inventaires de poisons radioactifs, dautres prises ont déjà été effectuées dans des zones bien plus éloignées du site qui présentaient également des activités spécifiques significatives aussi bien quinquiétantes à cette distance de la source des rejets.
Sources :
Tepco, 18113 (Japonais, le lien anglais sera ajouté dès quil sera disponible)
Fukushima: un poisson présente un niveau impressionnant de radioactivité, AFP, 18113
Radioactivité record sur un poisson pêché près de Fukushima, Le Monde, 18113
Le Japon révise à la baisse les limites de contamination des produits alimentaires, gen4, 211211
Jirai cracher sur vos tombes (limposture des facteurs de dose), AIPRI, 111212
RAPPORT N°298 (contamination des denrées par les radionucléides), CEPN, 76