L’Isle le 1 décembre:

par France Bleu Auxerre

Problèmes autour de la rénovation du moulin de Civry

Le moulin, situé à Massangis, près de l’Isle sur Serein (89), a été endommagé il y a deux mois, après un violent coup de vent. Aujourd’hui, l’association « Sous les ailes du moulin » dénonce des dysfonctionnements lors des travaux de rénovation de l’édifice et accuse la communauté de communes d’irrégularités administratives.

Fin septembre, les ailes du moulin de Civry ont été endommagées par de fortes rafales. Le moyeu, l’élément qui fixe les ailes entre elles et permet au mécanisme de se mettre en route, a été abîmé. Résultat, les ailes ont du être démontées. Elle gisent au sol, au pied de ce qui ressemble aujourd’hui à un pigeonnier plus qu’à un moulin. Le site est interdit au public par arrêté municipal depuis 15 jours pour des raisons de sécurité. Il faut désormais attendre les résultats d’expertises pour pouvoir lancer les réparations.

« Pas de permis de construire ni de carnet d’entretien »

L’association « Sous les ailes du moulin » affirme que la communauté de commune porte de lourdes responsabilités dans cette affaire, et elle le fait savoir par la voix de Serges Angeles, le président de l’association.Xavier Courtois, le maire de Massangis  pointe également les défaillances de l’intercommunalité. Tous deux s’interrogent sur l’absence de permis de construire pour les travaux de rénovation. Ils affirment également qu’il n’y a pas eu d’appel d’offre pour les travaux.

La communauté de communes refuse de s’expliquer

Par ailleurs, le site, qui a tout de même accueilli 500 visiteurs cette année, n’a jamais reçu la visite de la commission de sécurité, censée vérifier que toutes les normes de sécurité sont réunies pour accueillir le public. Plus grave encore, selon Serge Angeles, il n’y aurait pas de carnet d’entretien pour le moulin, ce qui signifie selon lui que les révisions d’usage n’ont pas été effectuées.

L’association s’interroge surtout sur le silence de la communauté de communes qui refuse d’aborder le sujet. Pierre-Charles Capo, le président, a d’ailleurs refusé de répondre à nos questions. Xavier Courtois, le maire de Massangis, a saisi la préfecture pour faire la lumière sur les zones d’ombres de ce dossier.