L’Isle le 8 novembre:
Le Dr. Helen Caldicott estime que la moitié du territoire Japonais est contaminée
Interviewée sur democracy now le Dr. Helen Caldicott a déclaré que, selon elle, la moitié environ du territoire Japonais aurait été contaminée suite à la catastrophe nucléaire de Fukushima-Daiichi.
Le Dr. Caldicott a également insisté, lors dune intervention effectuée par Amy Goodman au moment précis où CBS annonçait le résultat définitif des élections américaines sur le fait que le gouvernement Japonais poursuit sa politique de désinformation et de muselage de la presse Japonaise sur lensemble des conséquences de la catastrophe Japonaise.Helen Caldicott se rendra au Japon la semaine prochaine pour tenter de faire une analyse plus précise de la situation sanitaire.
Une situation sanitaire périlleuse
Compte tenu des rejets effectués par les réacteurs éventrés et des vents ayant soufflé vers lintérieur des terres à partir du 15 mars 2011, une partie non négligeable des particules radioactives échappées des confinements endommagés sest dirigée vers le Sud et lOuest de la centrale en perdition, contaminant gravement terres, rivières et habitants dans les régions non évacuées.
Des maladies radioinduites en gestation
Il est évident que la situation sanitaire, compte tenu du temps de latence des anomalies génétiques cellulaires se développant relativement lentement au sein des organismes soumis à une contamination non négligeable et par un large échantillon de radionucléides saggravera dans un période comprise de quelques années à quelques dizaines dannées.
La double peine des cellules irradiées
En outre, un autre effet mal documenté mais qui commence à être étudié de près permet de penser que les cellules affectées par les rayonnements répercutent une espèce de « signal de détresse » qui toucherait plus rapidement et à des niveaux de doses très inférieurs les cellules adjacentes et même parfois celles nettement plus éloignées.
Les effets proches et plus lointains dune irradiation de cellulaire (Belyakov/radionucleide.free.fr)
10% seulement des cellules exposées à des radiations Alpha suffiraient à « contaminer » 100% des cellules avoisinantes
La constatation effectuée dans les services de médecine nucléaire peut hélas sappliquer dans les cas de contamination accidentelle sur des organismes en bonne santé : les tissus ne font pas de différence entre des irradiations « bénéfiques » (dans le cadre dune thérapie) et celles créant le chaos, la destruction et la mort de cellules saines. Les particules Alpha sont celles qui sont principalement émises par les noyaux lourds dont on sait par ailleurs quune quantité certaine a accompagné sans aucun doute les rejets dautres noyaux plus légers dans le cadre de la catastrophe nucléaire Japonaise.
Des doses mêmes très faibles peuvent en fait induire des dégâts génétiques intenses
Si lon superpose les dégâts chromosomiques agissant plutôt sur le long terme (les cellules reproduites) à lhypothèse de leffet de choc (effet bystander), les deux étant peut-être dailleurs liées il est hélas raisonnable de penser que, même soumis à des doses relativement faibles de radionucléides dont les fameux émetteurs Alpha les organismes exposés relativement longtemps pour se retrouver irradiés et contaminés ne développent des pathologies cellulaires dans un délai plus ou moins long.
Des doses de 10 mSv semblent suffisantes pour induire cette réaction en chaine cellulaire
Alors que les seuils dinnocuité aux rayonnements Gamma généralement utilisés par les radioprotectionnistes sont habituellement situés de 100 à 200 mSv , les études récentes sur leffet bystander semblent supporter lhypothèse que les effets de choc des irradiations débuteraient à des seuils bien plus bas et seraient ensuite relativement linéaires : une irradiation Gamma évaluée à 0.01 Gy (soit 10 mSv de Gamma) suffirait à induire des dégâts cellulaires équivalents à des doses 10 fois supérieures (le seuil Gamma « référentiel » habituel de 0.1 Gy / 100 mSv).
Effet de doses Gamma sur des cellules de lépiderme (Belyakov) Les effets bystander sont indiqués par la partie noire des barres alors que les effets décalés (génétiques) sont représentés par la partie blanche
Sources :
Interview de Helen Caldicott, 7/11/12, (00:30, anglais)
Caldicott Live on TV, enenews, 7/11/12, anglais
