Japon 2012 Apres le déluge/169

Tokyo le 29 octobre:

A Sumida, la vie dans l’angoisse du Big One

C’est un quartier tout entier situé au nord de la capitale nippone qui vit dans l’angoisse du « Big One », le séisme du siècle. Le quartier de Sumida est un entrelacement de ruelles serrées peuplées de maisonnettes en bois très anciennes, sans issues de secours.

A Sumida, ils sont 230 000. 230 000 habitants jeunes et moins jeunes à vivre dans l’angoisse permanente du fameux « Big One ». Ce quartier très ancien est le plus exposé au « Big One » de toute la capitale nippone.

Ses habitants sont d’autant plus angoissés qu’ils connaissent bien les catastrophes naturelles. En 1923 déjà, lors du tremblement de terre de Kanto, Sumida avait été ravagé par les flammes. Bilan : 100 000 morts.

En 1945, le quartier fut à nouveau détruit, par les bombes incendiaires américaines cette fois.

Les experts prédisent désormais tous que le « Big One » causerait des ravages bien plus importants que le tremblement de terre de Kanto, aujourd’hui encore présent dans tous les esprits.

La Sky Tree Tower surveille

A 634 mètres de haut, la Sky Tree Tower surveille le fragile quartier de Sumida. En cas de cataclysme, cette tour de télévision jouerait un rôle essentiel. En effet, deux caméras mobiles ont été installées à 260 mètres de haut et surveillent à 360 degrés tout le secteur. Si le Big One survenait, elles permettraient de guider les secours et de faciliter les évacuations vers des zones sûres.

De plus, un centre d’observation satellitaire en liaison permanente avec les services de secours a été installé à l’intérieur de la tour.

80 millions d’euros pour ignifuger les maisons

La ville de Tokyo a dépensé 80 millions d’euros pour ignifuger les habitations en bois, mais aussi, pour élargir ses ruelles étroites où pompiers et ambulances ne peuvent pas passer actuellement. Les toutes petites impasses sont actuellement détruites, tout comme les très vieilles maisons en bois, tandis qu’au même moment, des petites réserves d’eau de pluie sont crées ici et là.

« Les gens veulent continuer à vivre et travailler ici malgré le danger », a expliqué Shigemoto Sahara, un quinquagénaire, qui dirige l’association du secteur Ichitera Kototoï à l’AFP. « C’est pourquoi on travaille à rendre ce quartier plus résistant aux séismes et aux incendies ».

Depuis cinq ans, près de 300 sismographes ont été installés dans des écoles de Tokyo pour sonder en permanence les entrailles souterraines. Grâce à ces capteurs, les scientifiques ont dernièrement découvert que la faille qui menace potentiellement la ville est 10 kilomètres moins en profondeur qu’ils ne le pensaient.

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