Japon 2012 Apres le déluge/112

L’Isle le 3 mai: Un tour d’horizon sur la pollution nucléaire dans certain secteurs proche de Fukushima (gen4)

Japon : le plan de décontamination des écoles stoppé à Koriyama

Koriyama, le 30 avril : avec près de 10 mSv/an, la vie continue

Fukushima-diary nous a informé le 30 avril que la décontamination des écoles de la ville de Koriyama, située à 50 Km à l’Ouest de la centrale de Fukushima-Daiichi avait été brutalement arrêtée sans que d’autres explications ne soient fournies. Il est probable que les résultats n’étaient pas assez efficaces ou pire, que la contamination se re-déposait peu après les travaux. Quoiqu’il en soit, le conseil éducatif de la ville a jugé inutile de poursuivre les efforts de décontamination et a ordonné leur arrêt.

La ville de Koriyama, 324.000 habitants, n’est actuellement pas considérée officiellement comme suffisamment affectée par la radioactivité pour faire l’objet de mesures sanitaires contraignantes. Les sols ont déjà été partiellement décontaminés, il semble que les autorités locales ne sachent plus vraiment comment régler le problème, comme s’il y avait une solution…
Source : fukushima-diary, 30/4, anglais (photos)

Fukushima : les « brouillards matinaux » seraient en fait des concentrations de gaz radioactifs

Les habitués de la Tepcam savent que certaines nuits et au petit matin, ce que l’on prenait jusqu’ici pour la formation de brouillards matinaux ou une brume côtière pénétrante envahissait parfois l’ensemble du site de Fukushima-Daiichi, au point de masquer complètement les bâtiments. Certains observateurs, peut-être un peu plus attentifs que les autres y voyaient cependant une cause au moins en partie artificielle, le brouillard semblant toujours se former initialement aux mêmes emplacements du site (plutôt à droite de l’ex-unité n°. 3) avant de se déployer sur la totalité du champ de vision de la caméra Tepco.

Il semble bien que cette dernière hypothèse se vérifie : d’après le témoignage d’une journaliste (1) citée sur fukushima-diary ce jour, Oshidori Mako, qui aurait rencontré des responsables de Tepco au cours d’une rencontre del’association des avocats d’Osaka, ce brouillard serait bien de la vapeur d’eau mais celle-ci provenant du site et non de l’océan ; à la question : « est-ce que c’est radioactif« , la réponse aurait été : « oui, c’est radioactif, et cela [les gaz] se dégagent jour et nuit« .

L’origine en partie naturelle de ces « brumes matinales » n’est sans doute pas totalement à exclure mais il s’avère bien, suite à ce témoignage, que soit ce qui reste du combustible fondu donne un « coup de main » à la nature, soit ces dégagements de vapeur radioactive soit plus importants à certains moments qu’à d’autres et ceci repose évidemment de manière aiguë la question de savoir ce qu’est devenu le combustible fondu et quel est son état actuel, près de 14 mois après la catastrophe.

(1) Oshidori Mako est comédienne et journaliste pour le média indépendant News for the People in Japan (NPJ)
Source : fukushima-diary, 1/5, anglais

Tokyo : après le parc de Mizumoto, l’arrondissement d’Edogawa est également contaminé à la hauteur de la zone « rouge » de Tchernobyl

 

Une analyse de poussière collectée dans l’une des rues de l’arrondissement D’Edogawa-ku, à Tokyo, a révélé des concentrations en césium très élevées, égales ou supérieures (1) en fait à la zone qui avait été déclarée comme « interdite » après la catastrophe de Tchernobyl (2). Le césium total approcherait en effet la valeur de 40 KBq/kg, soit environ 2.5 MBq/m2 avec un ratio Cs137 / Cs-134 qui devrait tourner aux environs de 2/1 près de 14 mois après les principaux rejets ; cette approche grossière nous donnerait environ 0.8 MBq de Cs-134 et 1.6 MBq de Cs-137.

Nos vieux amis les pics 662 (Cs/Ba-137), 605 et 796 KeV (Cs-134)

(1) Les zones d’exclusion de Tchernobyl étaient basées sur les seuls relevés d’activité du Cs-137, nous avons ici un regroupement Cs-134 + Cs-137
(2) La zone interdite était alors fixée au seuil de 1.5 MBq/m2 de Cs-137 soit 40 curies au Km2

Carte UNSCEAR des « zones » de Tchernobyl ; en rouge la zone > 1.5 MBq/m2 (40Ci/km2)

Sources :

fukushima-diary, 1/5, anglais
Compte twitter Edogawa_aoyama (photo originale, japonais)

voir également :

Tokyo is contaminated as the worst place in Chernobyl, fukushima-diary, 22/2/12, anglais



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