L’Isle le 10 avril: Voyons en France ce qui se passerai si …. (fukushima-blog)
Mardi 10 avril 2012
Si Penly
Ouf ! On respire, ce nétait quun « incident » !
5 avril 2012. Deux départs de feu à la centrale nucléaire de Penly et une fuite deau radioactive de 2,3 m3 par heure, classé niveau 1 sur léchelle INES.
La panne dune pompe servant au refroidissement du réacteur : grave ou pas grave ?
« Niveau 1 » signifie « anomalie ». Donc pas grave a priori, selon lASN.
La fuite ne peut évidemment pas être considérée comme grave par cet organisme étant donné que des fuites sont déjà tolérées par la même agence de sureté nucléaire (lien). Dautant plus quon autorise cette centrale à relâcher 72.000.000.000.000 Bq par an dans la Manche, juste pour le tritium (cf.autorisation pour 2008).

Une fuite connue en 2010 à la centrale nucléaire de Penly
(Source : Médiapart, 25 juin 2011)
Juste une anomalie donc.
Pourtant, si une autre pompe navait pas pris le relai, le cur aurait fondu rapidement.
Comme à Three Mile Island. Comme à Fukushima.
On remarque en passant que cet incendie, qui a quand même nécessité lintervention de 29 personnes, na pas eu besoin dun tremblement de terre ou dun tsunami pour se produire.
Cest pourquoi il est utile de rappeler ‒ ou dapprendre ? ‒ à la population ce qui se passerait en cas daccident majeur : contamination des sols pour des décennies, voire des siècles, et évacuations définitives pour les zones les plus touchées.
Les mots restent des mots, rien ne vaut une bonne carte.
Comme « il faut accepter de se préparer à des situations complètement inimaginables. Car la menace existe » (dixit M. Jacques Repussard, directeur général de lInstitut de radioprotection et de sûreté nucléaire), il faut accepter de regarder une carte de contamination radioactive post-accidentelle française, telle quelle apparaîtra sur nos écrans de télévision quand la catastrophe aura eu lieu.
Pour comparer avec des catastrophes nucléaires connues, jai reporté sur la carte de lEurope les surfaces des territoires les plus contaminés par Tchernobyl et Fukushima, à la même échelle, en prenant comme source fictive de la pollution la centrale nucléaire de Penly. Evidemment, si un accident arrivait, la pollution se répandrait dune autre manière, à cause dautres conditions météorologiques et dautres reliefs. Cest juste pour se donner une idée. Juste pour se préparer psychologiquement.
Si Penly avait provoqué la pollution radioactive de Fukushima

Le Havre, Rouen, Caen, Angers seraient des villes contaminées. Les côtes anglaises et la Manche seraient également touchées. Ce que ne montre pas la carte, à cause de limpossibilité de relever les retombées dans locéan Pacifique lors de la catastrophe de Fukushima, cest quil faudrait aussi très probablement évacuer la ville dAmiens qui est située exactement sous les vents dominants de la pollution radioactive aérienne qui serait générée par une catastrophe nucléaire à Penly.
Si Penly avait provoqué la pollution radioactive de Tchernobyl

Le Havre, Rouen, Orléans, Calais, Dunkerque seraient des villes contaminées. Mais dautres pays que la France seraient touchés : lAngleterre, la Belgique (faudrait-il évacuer Bruges ?), les Pays-Bas et lAllemagne. Il faudrait aussi sans doute interdire la pêche dans la Manche étant donné que lessentiel des retombées y seraient localisées.
Mardi 10 avril 2012
Si Tricastin
Mardi 10 avril 2012. Encore un incendie dans une centrale nucléaire française. Encore une pompe sur le circuit de refroidissement, mais cette fois-ci sur le circuit secondaire. Les pompes des centrales nucléaires françaises sont-elles vraiment sûres ? Pourquoi brûlent-elles ? Mystère.
EDF considère cet évènement comme un « incident mineur », mais en fait, aucune panne dans une centrale nucléaire ne doit être considérée de la sorte. Une centrale nucléaire doit être exemplaire en sécurité. Car un enchaînement dévènements mineurs peut déclencher une catastrophe.
Les mots restent des mots, rien ne vaut une bonne carte.
Comme « il faut accepter de se préparer à des situations complètement inimaginables. Car la menace existe » (dixit M. Jacques Repussard, directeur général de lInstitut de radioprotection et de sûreté nucléaire), il faut accepter de regarder une carte de contamination radioactive post-accidentelle française, telle quelle apparaîtra sur nos écrans de télévision quand la catastrophe aura eu lieu.
Pour comparer avec des catastrophes nucléaires connues, jai reporté sur la carte de lEurope les surfaces des territoires les plus contaminés par Tchernobyl et Fukushima, à la même échelle, en prenant comme source fictive de la pollution la centrale nucléaire du Tricastin. Evidemment, si un accident arrivait, la pollution se répandrait dune autre manière, à cause dautres conditions météorologiques et dautres reliefs. Cest juste pour se donner une idée. Juste pour se préparer psychologiquement.
Si Tricastin provoquait la pollution radioactive de Fukushima

Avignon, Lyon et Castres seraient des villes contaminées. Selon la direction du vent, il est probable quAix, Marseille et Toulon soient également touchées. En effet, la carte des retombées de Fukushima se limite à la superficie de lîle, mais elles ont été considérable aussi à lest, côté pacifique.
Si Tricastin provoquait la pollution radioactive de Tchernobyl

une grande partie de la vallée du Rhône devrait être évacuée. Avignon, Lyon, Valence, Saint-Etienne, Chalon-sur-Saône seraient des villes contaminées. Annecy et Chambéry seraient sans doute à évacuer. Mais dautres pays que la France seraient aussi touchés, en particulier la Suisse : Genève serait à évacuer. La pollution sétendrait jusquà lItalie et lAutriche. Paradoxalement, ces trois derniers pays subiraient les effets dune catastrophe nucléaire alors quils ont décidé de sortir du nucléaire. En effet, la France impose le risque nucléaire à ses propres habitants, mais aussi à l’ensemble des Européens.