Japon 2011- Après le déluge/174

L’Isle le 28 décembre: Dans le bulletin NHK Word du jour, … fermeture des 2 derniers refuges à Fukushima, … une interview de Suguru Mori sur la reconstruction des zones sinistrées du 11 mars 2011

Fermeture des 2 derniers refuges de Fukushima

Les deux derniers centres d’évacuation de la préfecture de Fukushima qui accueillaient les victimes du séisme du 11 mars et de l’accident nucléaire consécutif ont fermé leurs portes mercredi.

Après le tremblement de terre, jusqu’à 2100 abris avaient ouvert dans les trois préfectures de Miyagi, Fukushima et Iwate. Environ 440 mille personnes y avaient pris refuge, mais elles ont été peu à peu transférées dans des habitations temporaires, des hôtels ou des bâtiments gouvernementaux affectés à cet usage. Avec la fermeture des deux centres d’évacuation de Fukushima, il ne reste donc plus aucun refuge dans les trois préfectures affectées par la catastrophe.

Commentaire : La reconstruction après le 11 mars (1ère partie)

Pour marquer la fin de l’année, nous vous proposons une série de 3 émissions sur le processus de reconstruction dans les régions ravagées par le tremblement de terre et le tsunami du 11 mars. La première émission sera consacrée au logement des sinistrés.

A Koizumi, quartier la ville de Kesen-numa, dans la préfecture de Miyagi, environ 60 pour cent des 518 maisons existantes ont été détruites et emportées par le tsunami. Peu après la catastrophe, les habitants ont commencé à discuter du transfert de l’ensemble des habitations dans des zones plus élevées et travaillent actuellement à la réalisation de leur projet. Le professeur Suguru Mori de l’école d’ingénierie de 3e cycle de l’Université de Hokkaïdo nous présente les efforts de reconstruction dans les zones sinistrées.

Suguru Mori :
Une semaine avant le tsunami du 11 mars, les habitants du quartier de Koizumi se livraient justement à des exercices préventifs en cas de catastrophe naturelle. Un bâtiment public construit sur un terrain plat avait été désigné comme centre d’évacuation pour l’exercice. Les habitants avaient alors proposé de choisir une école primaire située plus en hauteur la prochaine fois à cause des risques représentés par la topographie du bâtiment gouvernemental en cas de tsunami. Lorsque le raz-de-marée s’est effectivement produit le 11 mars, les habitants du quartier ont pu évacuer dans l’école primaire qu’ils avaient choisie, en y amenant également les personnes âgées et handicappées. Au final, 43 des 1810 résidents ont perdu la vie à cause du tsunami, une moindre proportion qu’ailleurs.

Radio Japon :
Un total de 127 habitations seront reconstruites plus en hauteur, à une distance d’environ 800 mètres de leur lieu d’origine dans les 3 années qui viennent. Comment expliquez-vous les progrès rapides de ce projet ?

Suguru Mori :
De nombreux résidents de Koizumi sont agriculteurs depuis des générations. Leurs terres d’habitation et de culture ont grandement souffert des dommages du sel apporté par l’eau de mer. Après le tsunami, tous souhaitaient ardemment reconstruire leurs maisons mais ils voulaient aussi préserver la cohésion de leur communauté. Ces facteurs expliquent qu’ils aient uni leurs forces pour transférer l’ensemble de leur groupe vers un autre endroit.

Radio Japon :

Vous venez d’entendre le professeur Suguru Mori, de l’école d’ingénierie de 3e cycle l’Université de Hokkaïdo. Il s’est exprimé sur les habitants des zones sinistrées qui réinstallent leurs communautés dans des zones surelévées à la suite du tsunami du 11 mars.



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