L’Isle le 15 novembre: À lire aujourd’hui dans le bulletin NHK Word;
Du césium radioactif s’est propagé jusqu’à Hokkaido et les régions du Chugoku et Shikoku
Une équipe de chercheurs affirme que du césium radioactif libéré par la centrale nucléaire endommagée Fukushima Dai-ichi a sans doute contaminé le sol sur l’île de Hokkaido et dans des régions de l’ouest de l’Archipel à plus de 500 km de la centrale.
Une équipe internationale, comprenant des chercheurs de l’université de Nagoya, a procédé à des simulations de la propagation des matières radioactives. Ils ont combiné des schémas atmosphériques mondiaux avec des mesures japonaises de la radioactivité, effectuées pendant un mois à partir du 20 mars, soit 8 jours après l’explosion d’hydrogène dans les bâtiments de la centrale de Fukushima.
Selon les chercheurs, les résultats font penser qu’une certaine quantité de césium 137 s’est propagée jusqu’à l’île septentrionale du Hokkaido et les régions du Chugoku et du Shikoku dans l’ouest de l’Archipel.
Les spécialistes précisent que les matières radioactives ont pu s’accumuler dans le sol à cause des pluies, mais ils ajoutent que la pollution n’est pas suffisante pour nécessiter une décontamination.
Tetsuzo Yasunari, un professeur de l’université de Nagoya, signale que les simulations suggèrent que le césium s’est dispersé sur de vastes régions. Il réclame une analyse des sols à l’échelle nationale et met en garde contre des points névralgiques où les niveaux de radiation pourraient être élevés.
Le Japon veut préparer ses centrales contre d’éventuelles attaques terroristes
Le gouvernement japonais prépare un renforcement des mesures de défense contre d’éventuelles attaques terroristes lancées sur des centrales nucléaires.
Un panel anti-terrorisme, dépendant du gouvernement, s’est réuni lundi pour discuter des moyens de répondre aux menaces internationales.
Le groupe a proposé des mesures anti-terroristes pour les centrales nucléaires. Il prévoit notamment d’obliger les compagnies d’électricité à protéger leurs sources de courant d’urgence et leurs pompes d’eau de mer, indispensables pour refroidir les réacteurs.
Les compagnies d’électricité se verront contraintes de renforcer leur surveillance. Le panel réclame une augmentation du nombre des équipes de police et l’entreposage de vêtements de protection dans les centrales.
Selon le panel, les systèmes informatiques qui contrôlent les centrales atomiques doivent être dissociés des réseaux extérieurs afin de les protéger contre des cyberattaques.
Osamu Fujimura, le porte-parole du gouvernement, a estimé qu’une crise nucléaire comparable à celle de Fukushima pourrait être déclenchée non seulement par des désastres naturels, mais aussi par des attaques terroristes.
Le gouvernement demandera aux compagnies d’électricité de mettre en oeuvre les mesures d’urgence au cours de cette année fiscale.