L’Isle le 19 septembre: Parmi les articles NHK Word, … à lire aujourd’hui, … la conférence ministérielle de l’AEIA c’est ouverte à Vienne ce lundi, … Tetsuo Ito réponds à « Radio Japon » à propos de la conférence de l’AESJ sur le nucléaire, … Les évacués de Fukushima autorisés à se rendre chez eux en voiture afin de prendre plus d’affaires lors de leur passage chez eux, …
Mise à jour le 19 sep. à 22h08
Ouverture de la conférence ministérielle de l’AIEA
Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique Yukiya Amano a promis que l’agence jouerait un rôle clé pour assurer la sûreté des centrales nucléaires dans le monde entier.
La rencontre annuelle au niveau ministériel de l’AIEA s’est ouverte ce lundi à Vienne, en Autriche.
Dans son discours d’ouverture, M. Amano a informé les participants sur la crise à la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi, frappée par la double catastrophe du 11 mars. Il a fait remarquer que la situation sur le site restait stable et que l’arrêt à froid des réacteurs de la centrale sera effectué comme prévu. Il a également souligné que l’agence offrirait son soutien entier aux efforts du Japon pour répondre à cet accident.
Entre-temps, le ministre japonais en charge de la crise nucléaire, Goshi Hosono, a déclaré que le gouvernement s’efforçait d’obtenir l’arrêt à froid des réacteurs de la centrale de Fukushima avant la fin de l’année, plus tôt qu’initialement prévu.
A l’origine, l’arrêt à froid était programmé pour le début de l’année prochaine.
Commentaire : conférence de l’AESJ sur le nucléaire
Pour notre commentaire d’aujourd’hui, nous donnerons la parole à Tetsuo Ito, directeur de la Société japonaise de l’énergie atomique, ou AESJ, et actuellement responsable de l’Institut de recherches sur l’énergie atomique de l’Université du Kinki.
Radio Japon
L’AESJ a entamé ce lundi sa conférence de quatre jours pour discuter de ce que devrait faire la société dans l’avenir. A quelles sortes de débats vous attendez-vous ?
Tetsuo Ito
Pour un chercheur, le plus important est d’utiliser les connaissances acquises, non pour ses propres recherches, mais pour le bien des habitants.
Certaines personnes pourraient penser que l’AESJ est un groupe d’experts pro-nucléaire qui ne pensent pas sérieusement à l’accident. Nous devons comprendre exactement ce qui se passe et examiner attentivement l’accident, de manière à apprendre ce que nous devrions faire. Il est également nécessaire pour l’AESJ de gagner la confiance du public. J’espère que la dernière conférence de l’AESJ offrira une telle opportunité.
Radio Japon
Votre équipe devrait présenter les résultats de ses recherches sur la contamination du sol lors de la conférence. Qu’ont révélé vos recherches ?
Tetsuo Ito
Notre équipe de l’Institut de recherches sur l’énergie atomique de l’Université du Kinki a continué à étudier la contamination du sol à Kawamata, une ville à environ 40 km de la centrale, à la demande de l’administration locale.
La découverte la plus importante a été que deux substances radioactives, le césium 137 et le césium 134, s’attachaient au sol à une faible profondeur. Notre équipe a poursuivi ses études depuis avril, un mois après l’accident, et les substances n’ont pas changé de position, restant à la même profondeur. Il est peu probable qu’elles migrent plus en profondeur, sous l’effet de la pluie ou d’autres phénomènes atmosphériques. Cela veut dire qu’enlever quelques centimètres de terre de la surface sera un moyen efficace de décontaminer.
Radio Japon
Le 26 août, le gouvernement a promis de faire les efforts nécessaires pour éliminer les substances radioactives, l’objectif étant de réduire de moitié les niveaux d’exposition aux radiations des habitants dans l’espace de deux ans. Des projets pilotes verront bientôt le jour dans plusieurs zones, mais les travaux de décontamination à grande échelle ne commenceront pas avant janvier au plus tôt, n’est-ce pas ?
Tetsuo Ito
Le travail de décontamination ne suffira pas à éliminer complètement les substances radioactives, mais il peut aider à réduire les niveaux de contamination, de telle façon que ces substances ne seront pas nocives à la santé humaine. Le problème est que le gouvernement n’a pas encore décrit les moyens de traiter le sol prélevé. En l’absence de mesures de ce type, décidées par le gouvernement, les habitants concernés restent perplexes, ne sachant pas quoi faire.
Je pense que nous autres experts devrions présenter des propositions variées pour faire progresser les choses, lors de cette conférence et en d’autres occasions.
C’était un commentaire de Tetsuo Ito, directeur de la Société japonaise de l’énergie atomique.
Des experts japonais du nucléaire se penchent sur l’accident de Fukushima
Des experts japonais du nucléaire discutent des façons de maîtriser l’accident nucléaire à la centrale Fukushima Dai-ichi à l’occasion de leur première conférence depuis ces évènements.
La Société japonaise de l’énergie atomique a entamé ce lundi une conférence de quatre jours dans la ville de Kitakyushu, dans le sud-ouest du Japon.
Le président de la société et professeur à l’Université de Tokyo Satoru Tanaka a déclaré dans un discours d’ouverture que la société déplorait vivement le fait que l’accident de Fukushima ait eu un impact aussi fort sur la population japonaise et ait suscité une telle inquiétude.
Le professeur Hisashi Ninokata, de l’Institut de technologie de Tokyo, qui dirige une sous-commission enquêtant sur l’accident, a fait remarquer que même les experts avaient eu un excès de confiance dans la production d’énergie nucléaire au Japon. Il a ajouté que la société en général devrait regarder les choses en face en ce qui concerne l’accident et faire de gros efforts pour le maîtriser.
Pendant la session du matin, des experts japonais du nucléaire ont planché sur ce dernier point et sur les moyens d’aider les zones affectées à récupérer.
Les évacués de Fukushima autorisés à se rendre chez eux en voiture
Les personnes évacuées de la zone désormais interdite autour de la centrale Fukushima Dai-ichi ont pu se rendre chez elles aujourd’hui lundi. Cette fois-ci, les autorités leur avait permis de s’y rendre dans leurs propres voitures afin qu’elles puissent récupérer un plus grand nombre d’effets personnels.
Ce sont 227 résidents de 92 foyers qui se sont rendus dans le village de Kawauchi, situé à l’intérieur du périmètre de 20 kilomètres évacué après la double catastrophe du 11 mars.
C’est la deuxième fois que les habitants de la zone évacuée étaient autorisés à retourner chez eux pendant un court moment. La première fois, les autorités avaient limité les visites à deux personnes par foyer et le transport jusqu’au village avait été assuré par des bus.
Ce lundi en revanche, les résidents ont pu se rendre sur place en voiture, le nombre de passagers n’était pas limité et ils étaient autorisés à passer jusqu’à quatre heures chez eux.
La plupart ont récupéré des albums de famille, des radiateurs et d’autres objets volumineux qu’ils n’avaient pas pu prendre lors de leur précédente visite.
Les autorités ont ensuite mesuré le taux de radioactivité des véhicules et des chargements avant de laisser les habitants quitter la zone interdite.
Vu