Erdeven-Fukushima …

Erdeven-Fukushima. Jacky Magne fait le lien.

28 mars 2015
Expatriée au Japon depuis près de 40 ans, Janick Magne a suivi sur place la...
Expatriée au Japon depuis près de 40 ans, Janick Magne a suivi sur place la catastrophe de Fukushima.

En raison notamment d’une implantation littorale, Stop Nucléaire 56 Trawalh tisse un parallèle entre le projet de centrale à Erdeven, il y a 40 ans, et celle de Fukushima, au japon, siège d’une catastrophe sans précédent restée dans toutes les mémoires. Ce parallèle sera développé lors des 40 ans de la lutte anti-nucléaire d’Erdeven, les 3, 4 et 5 avril. La projection du documentaire « Fukushima, une population sacrifiée », le 4 avril à 17 h, au cinéma d’Étel, sera suivie d’un débat avec Janick Magne, professeur à l’université de Tokyo, qui a suivi la crise sur place.

Où étiez-vous lors de la catastrophe ?
J’étais à Tokyo. J’ai vécu sur place toute la crise depuis le tremblement de terre du 11 mars suivi du tsunami, jusqu’à la série d’accidents nucléaires à Fukushima-1, entre le 12 et le 15 mars. Le 15, je me suis réfugiée à Osaka.

Quelle est l’étendue de la contamination ?
Environ 24.000 km² ont subi un dépôt de césium supérieur à 10.000 becquerels/m², soit 6,35 % du pays. Ça représente à peu près la superficie de la Bretagne. La contamination se poursuit d’ailleurs, à la fois par les émanations de la centrale, par les alluvions dans les cours d’eau, et par les végétaux ou par l’eau de pluie et la neige.

Quel impact sur la population ?
Au départ, les réfugiés nucléaires de Fukushima étaient au nombre de 300.000 environ.

Quelles conséquences sur la santé pour l’avenir ?
Il faut s’attendre à des maladies cardiaques graves, comme c’est le cas autour de Tchernobyl. Divers organes peuvent d’ailleurs être atteints par le césium-137 : yeux, pancréas, rate, reins. Les cas de cancer de la thyroïde augmentent sans arrêt. Alors qu’on observe dans les conditions normales un à deux cas pour 1 million d’enfants, on en est déjà à une centaine de cas sur 350.000 enfants suivis dans le département de Fukushima, et le pire est à venir. Des aliments sont contaminés.

Le Japon a arrêté ses 54 réacteurs, puis les réactive. Quel avenir énergétique est envisagé ?
Les centrales au gaz et au pétrole ont vu leur production poussée, en même temps que des économies d’énergie étaient instaurées et bien suivies. Il était question de favoriser le développement des énergies renouvelables. Géothermie, éolien, solaire, énergie marémotrice, biomasse, sont autant d’options parfaitement viables au Japon. Mais le gouvernement actuel a tourné le dos à cette politique. Et pourtant, 52 % des brevets mondiaux en énergies renouvelables sont japonais.

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