
Fukushima: décès d’un ouvrier blessé lundi dans la centrale accidentée
20 janv. 2015
Un ouvrier qui avait fait une chute de 10 mètres dans la centrale nucléaire accidentée Fukushima Daiichi est mort dans la nuit, a annoncé mardi matin la compagnie exploitante japonaise Tokyo Electric Power (Tepco).
Cet employé d’une entreprise tierce était tombé lundi matin du haut d’un réservoir de stockage d’eau de pluie contaminée. Il devait effectuer une opération de contrôle avec deux autres personnes (de Tepco) et s’employait à dégager un couvercle de 51 kilogrammes qui l’a entraîné dans sa chute à l’intérieur de la citerne verticale.
« Transporté pour recevoir des soins dans un hôpital de la ville d’Iwaki (à une vingtaine de kilomètres du site), ce travailleur est décédé à 01H22 » (16H22 GMT), a précisé l’exploitant.
Tepco n’a divulgué ni l’identité du défunt ni ses fonctions exactes, mais a indiqué par téléphone à l’AFP qu’il était quinquagénaire et travaillait pour l’entreprise de BTP Hazama Ando.
Un premier accident mortel lors d’une intervention sur le site s’était déjà produit en mars 2014. Un travailleur avait été enseveli sous des sédiments lors de travaux d’excavation près d’une zone destinée à l’entreposage de détritus.
Par ailleurs, un autre accident est survenu mardi matin dans la deuxième centrale de la région, Fukushima Daini, elle aussi exploitée par Tepco et stoppée après avoir souffert du séisme et du tsunami du 11 mars 2011.
« Un ouvrier a perdu connaissance après avoir été coincé dans un équipement », s’est contenté d’expliquer un porte-parole de Tepco qui a dit ne pas avoir plus de détails.
De façon générale, les accidents signalés par l’opérateur sont devenus plus rares ces derniers mois dans la centrale Fukushima Daiichi, mais celui de lundi risque de raviver les critiques sur certaines failles, d’autant qu’il s’agit d’une personne employée par un sous-traitant, une catégorie de travailleurs sur lesquels Tepco ne peut pas exercer son contrôle de la même façon que sur ses propres salariés.
Alors qu’y oeuvrent quotidiennement 3.000 à 6.000 personnes dans un environnement particulièrement hostile, les mesures de sécurité doivent constituer la première priorité, répètent à diverses occasions les autorités.
« La prise du conscience du danger est insuffisante du côté d’une partie des intervenants », a commenté sur internet un ouvrier connu sous le pseudonyme « Happy », auteur d’un ouvrage de témoignage sur le quotidien à Fukushima Daiichi.
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