Deux anciens Premiers Ministres appellent à la fin de l’énergie nucléaire
par Daï Kaho •
C’est lors d’un festival de rock que Jun.ichiro Koizumi et Morihiro Hosokawa, deux anciens Premiers Ministres, ont évoqué la nécessité pour le Japon de sortir au plus vite du nucléaire suite à l’éruption du volcan Ontake.

Le samedi 27 septembre le volcan Ontake rentrait soudainement en éruption défiant les prévisions des spécialistes. C’est lundi 29 septembre, lors d’un célèbre concert de rock organisé en partie par le célèbre musicien et activiste Ryuichi Sakamoto, que deux anciens Premiers Ministres Jun.ichiro Koizumi et Morihiro Hosokawa rappellent que « des catastrophes inattendues peuvent intervenir à tout moment ». Mr. Koizumi a déclaré : « les tremblements de terre, tsunamis et éruptions peuvent avoir lieu partout au Japon, le pays ne devrait pas avoir de centrales nucléaires ».
Bien que Jun.ichiro Koizumi soit un ancien membre du Parti Libéral Démocrate mené aujourd’hui par son successeur Shinzô Abe, il n’hésite plus depuis la tragédie de Fukushima à exprimer son opposition à l’énergie nucléaire, allant ainsi à contre-courant des ambitions de son ancienne famille politique. Le gouvernement au pouvoir souhaite en effet réactiver certaines centrales dont les normes de sécurité auraient été renforcées depuis la catastrophe de 2011. C’est donc devant pas moins de 2500 jeunes que les deux anciens chefs politiques ont exprimé leur désir de voir le Japon sortir du nucléaire.
Morihiro Hosokawa a lui déclaré qu’il gardait espoir quant au succès de cette campagne anti-nucléaire après avoir vu les yeux des jeunes du public « briller » suite au discours de son confrère. Il a ajouté ensuite : « tout le monde à Fukushima comprend sans qu’on ait à le dire que le Japon doit s’éloigner du nucléaire. Même les gens qui ne disent pas ouvertement non savent que le problème est bien là ».
À côté de ça, les deux hommes ont confirmé à la presse qu’ils ne se présenteraient pas à l’élection pour le poste de gouverneur de Fukushima qui se tiendra le 26 octobre. On peut s’attendre tout même à ce qu’ils fassent entendre de nouveau leur opinion concernant les centrales nucléaires.