La sûreté nucléaire toujours à l’ordre du jour international
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Par La Voix de la Russie | Les problèmes et les perspectives de l’utilisation sécurisée des sites énergétiques en Russie et dans le monde étaient le sujet principal de la conférence internationale sur la sécurité nucléaire organisé à l’Université d’Etat de Moscou avec la coopération avec l’AIEA.
La faculté de chimie de l’Université d’Etat de Moscou n’a pas été choisie par l’AIEA au hasard. De nouvelles connaissances dans le secteur nucléaire et la question de la formation du personnel font partie des principaux défis dans les différents pays. Les conséquences de la catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima ont considérablement élargi la coopération entre l’AIEA et le Japon, soulevant également la question de la sûreté nucléaire à un niveau plus élevé, souligne le professeur et le chef du Département de la faculté de chimie à l’Université d’Etat de Moscou Stepan Kalmykov.
« Le Japon est un pays assez fermé, qui ne cherche pas à ouvrir ses capacités et ses technologies », explique-t-il. « Cependant, après la catastrophe à la centrale de Fukushima, ce pays s’est retrouvé confronté à une multitude de problèmes, notamment dans le domaine de la décontamination des territoires et la purification de l’eau. On voit clairement aujourd’hui que la situation nécessite aujourd’hui non seulement la participation de l’AIEA, mais aussi d’un cercle très large d’experts internationaux, qui auraient pu donner des conseils. L’expérience des experts russes après l’accident de Tchernobyl reste aussi évidemment une expérience bénéfique pour le Japon. L’interaction entre les scientifiques est un exemple réussi de la coopération internationale, qui peut être utilisé pour effectuer des tâches spécifiques ».
La révision du concept de sécurité et le renforcement des mesures de prévention des accidents causés par le facteur humain est une mission importante pour toutes les centrales nucléaires du monde, après l’expérience de Fukushima.
« L’activité de l’AIEA a été modifiée de telle sorte que dans une période très courte, la sécurité d’un niveau plus élevé de sécurité puisse être garantie dans les pays où sont exploitées les centrales nucléaires », explique Alexandre Bytchkov, directeur adjoint de l’AIEA. « Dans de nombreux pays, ce genre d’activités a été mené. Dans certains pays, elles sont toujours menées, car pour les centrales nucléaires datant des années 1970-1980, il faut encore du temps et des moyens supplémentaires. En ce qui concerne la surveillance de la centrale de Fukushima, l’AIEA et les organisations internationales y travaillent très activement ».
Les risques écologiques de l’énergie nucléaire, mais aussi d’autres risques, sont devenus un sujet d’actualité. Les participants au forum ont porté une attention particulière sur les menaces que peut rencontrer l’énergie nucléaire dans les zones de conflit. Il s’agit des menaces terroristes, de la manipulation illégale de matières nucléaires et radioactives et de la disponibilité des installations nucléaires dans les zones de conflit. La discussion a notamment concerné l’Ukraine et la situation compliquée qui s’y est créée, nécessitant une attention particulière de l’AIEA. /N